People

Geraldine Aliphon: mère courage

Geraldine Aliphon

Geraldine Aliphon est une jeune maman qui n’a pas froid aux yeux. Pour aider son fils à vaincre l’autisme, elle brave l’adversité au quotidien. Sa ténacité a été payante. L’heure de la récompense a enfin sonné pour Géraldine Aliphon. L'association 'Autisme Maurice', cofondée il y a six ans, et qu'elle dirige aujourd'hui, vient d'être  primée, avec deux autres Organisations non gouvernementales (ONG),  lors de la première édition du SBM Social Entrepreneurship Award. Le prix, un million de roupies, servira à ouvrir deux friperies (Charity Shops) à Port-Louis et à Curepipe, pour permettre à  une dizaine de mamans, dont les enfants souffrent d'autisme, de devenir indépendantes économiquement. « Un projet que je tiens à cœur. Car, qui d'autre qu'une mère qui ne peut pas travailler à cause du handicap de son enfant, peut comprendre la situation d'une autre mère », confie la directrice d’‘Autisme Maurice’. Géraldine, ancienne policière et mère d'un fils de 11 ans, Evans qui est autiste, a dû quitter son travail après 16 années de service. « Pas facile de gérer la pression. Entre Evans qui nécessitait mon attention, mon aînée Anaïs, mon couple et le travail. J’ai dû faire un choix qu'elle ne regrette pas. » Pouvoir donner tout son temps à son enfant malade et à l'association  lui ont permis de comprendre la nécessité de soutien aux mamans des enfants autistes et aux familles avec un enfant souffrant d'un handicap. « Je n'étais pas la seule à faire face à des problèmes domestiques et logistiques », dit-elle.

Publicité

Vaincre l’adversité

Quand elle apprend que son fils Evans est autiste, c'est tout le monde de Géraldine qui s'effondre. Les premiers moments de colère, de révolte, de découragement et d'incompréhension cèdent vite la place à la tristesse, mais aussi à une rage de vaincre l'adversité. « Avec le soutien de mon mari, Mike et de ma famille, je ne baisse pas les bras. Evans est mon fils et je l'aime comme il est. Je vais l'aider à se construire un univers, revoir les rêves et les projets que j’avais pour lui. » Plus facilement dit que fait. Pour être honnête, Géraldine avait déjà tracé l'avenir de son fils. Elle le voyait suivre les traces de son père Mike, qu'il devienne scout,  joue au foot, et passe son CPE. « J'ai dû abandonner mes rêves. Evans doit être indépendant pour qu'il puisse évoluer en société. » Géraldine Aliphon a appris que son fils souffre d’un handicap en 2006 et a fondé ‘Autisme Maurice’, avec quelques parents, en 2009. « Une fois le handicap d'Evans confirmé, j'ai commencé à me poser des questions et j’ai contacté Yasmeen Affejee, aussi mère d’un enfant autiste. Ainsi, nous avons voulu créer l’association. » Au départ, l'association regroupait six mamans. Faute de structure, elles se rencontrent dans un centre commercial, puis c'est à Taher Baag à Port-Louis, près de Champs-de-Mars qu'elles tiennent réunions. Depuis quelque temps maintenant, l'association a un siège à Rose-Hill à la rue Gilbert Pitot. « J’ai mis fin à ma carrière de policière. J’ai eu la garde de mon enfant et de tous les enfants autistes, dont les parents souffrent par manque d'information et de soutien. »

Mieux comprendre l’autisme

L'autisme est lié aux troubles du développement social humain, caractérisés par une interaction sociale et une communication anormale, avec des comportements restreints et répétitifs. Ils incluent le diagnostic plus particulier de trouble autistique, anciennement nommé autisme infantile ou autisme. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), 1% de la population mondiale souffre d'autisme.

 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !