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Georges Léopold tué dans la rue par son ex-compagne : les proches choqués par la circulation de la vidéo du crime

Alertée, la police a rapidement sécurisé les lieux. Le défunt, Georges Léopold, 52 ans. Christelle Delville a été inculpée provisoirement de meurtre.
  • La scène sanglante s’est déroulée sous les yeux impuissants des voisins

Les proches de Georges Léopold, 52 ans, sont toujours sous le choc. Cet habitant de Résidence Tulipe, à Baie-du-Tombeau, a été tué d’un coup de tesson de bouteille à la nuque, jeudi matin. Le quinquagénaire a rendu l’âme à son arrivée à l’hôpital Dr A.G. Jeetoo. Son décès a été attribué à une exsanguination provoquée par l’entaille au cou.

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La présumée meurtrière, son ex-compagne Christelle Delville, 37 ans, avec qui il a eu un fils aujourd’hui âgé de sept mois, s’est constituée prisonnière. Après ses aveux, elle a été placée en détention. Vendredi, elle a été présentée devant le tribunal de Port-Louis et inculpée provisoirement de meurtre.

La scène de l’agression sanglante a été capturée par les caméras CCTV d’un habitant du quartier, et la vidéo a largement circulé sur les services de messagerie durant le passage du cyclone Garance, alors que le pays était en alerte de classe 3, jeudi. « Nou’nn soke kan nou’nn trouv video krim-la pe sirkile », confie Joanne, la belle-sœur du défunt, à Le Dimanche/L’Hebdo. 

Dans le quartier, c’est la consternation. Joanne raconte qu’elle n’était pas présente au moment du drame. Elle explique que Christelle Delville et Georges Léopold étaient séparés et vivaient à quelques pâtés de maisons l’un de l’autre. Depuis leur séparation, les disputes étaient fréquentes. Même si parfois les tensions s’apaisaient, elles finissaient toujours par reprendre.

Ce jeudi-là, poursuit Joanne, « Christelle finn vinn dan lakaz kot Georges, li ti pe pous so bann kamarad ek fami ki ti la ». Christelle Delville n’aurait pas supporté la présence de l’ex-compagne de Georges sur les lieux : « Lot madam-la ti vinn get so zanfan, Christelle pa’nn dakor, li koumans lager ar Georges. »

Selon Joanne, Christelle Delville était connue pour son caractère impulsif et elle n’avait pas sa langue dans sa poche. « Li’nn revolte, lerla li’nn bat George kalot, ek lager inn kontinie ziska vinn krim », partage Joanne.

Après avoir asséné un coup fatal à la nuque de Georges Léopold, Christelle Delville a jeté l’arme du crime dans une poubelle. Ensuite, elle est rentrée chez elle pour se changer, avant de se rendre au poste de police de Baie-du-Tombeau. Auditionnée par les hommes du SP Sam Bansoodeb, elle a avoué son forfait.

Certains voisins ont été témoins de l’agression sanglante et ont été interrogés par les enquêteurs de la Criminal Investigation Division de Metro North. Lors d’une battue, la police a retrouvé le tesson de bouteille ensanglanté dans une poubelle devant la maison de la suspecte. À son domicile, les enquêteurs ont également récupéré ses vêtements ensanglantés trempés dans une cuvette d’eau.

Georges Léopold avait cinq frères et une sœur. Il était père d’un jeune homme de 26 ans et d’un nourrisson de sept mois. Décrit comme un père dévoué, ce maçon de profession enchaînait les chantiers pour subvenir aux besoins de sa famille.

Désormais, Joanne confie que le nourrisson est sous sa garde. Plusieurs proches se relaient pour s’en occuper depuis le drame. « Mama ferme, papa inn mor, nou bizin get zanfan-la », confie-t-elle. Toutefois, elle précise que c’est probablement le fils aîné de Georges Léopold qui assumera la responsabilité d’élever son petit frère.

La version de Christelle Delville à la police

Dans sa version des faits, Christelle Delville a raconté aux enquêteurs qu’une querelle aurait éclaté, jeudi matin, avec son ancien compagnon. La tension serait montée d’un cran et la situation aurait rapidement dégénéré en affrontement physique.

D’après son récit, Georges Léopold aurait commencé à la frapper. Voulant se défendre, elle aurait riposté en saisissant un tesson d’une bouteille de bière qui se serait brisée durant la lutte avant de le poursuivre dans la rue. Malgré la présence de voisins, Christelle Delville ne se serait pas arrêtée. 

Elle lui aurait infligé un unique coup à la gorge avec le tesson de bouteille. Il se serait effondré, ensanglanté, sur le trottoir. « Dan pe lager pou defann mwa, mo’nn bizin donn li enn kout boutey. Mo’nn donn mo misie kout boutey lor so likou ek li’nn mor », a déclaré Christelle Delville au poste de police de la localité où elle s’est constituée prisonnière.

 

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