
À l’occasion de la Journée internationale des femmes 2025, Kareena Guness, 24 ans, doctorante en génie électrique à Tufts University et chercheuse à Harvard, se confie à Le Dimanche/L’Hebdo. Elle partage son parcours, sa passion pour les sciences et son engagement pour inspirer d’autres femmes dans ce domaine.
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Qui êtes-vous ?
Je suis Kareena Guness. J’ai 24 ans. Je suis originaire de Rivière-des-Anguilles à Maurice. Mon parcours académique est marqué par un itinéraire international. Après avoir effectué ma scolarité primaire au Yeading Junior Primary School à Londres, j’ai poursuivi mes études secondaires au collège Hindu Girls à Maurice.
Animée par une soif de savoir, je me suis ensuite envolée pour les États-Unis où j’ai obtenu un diplôme en physique et mathématiques au Mount Holyoke College dans le Massachusetts. Aujourd’hui, je poursuis un doctorat en génie électrique à la Tufts University tout en réalisant mes recherches à l’Université de Harvard où je passe la majeure partie de mon temps.
Qu’est-ce qui vous passionne ?
La physique, le génie électrique et l’entraînement en force… Je trouve dans ces disciplines une source inépuisable de stimulation intellectuelle et physique.
La physique m’a toujours fascinée car elle me permet de comprendre les lois fondamentales qui régissent l’univers et d’expliquer à travers les mathématiques, le fonctionnement du monde. La transition vers le génie électrique a été pour moi une évidence, car cette discipline applique concrètement les principes de la physique pour concevoir et bâtir des systèmes technologiques.
J’aime transformer les connaissances théoriques en solutions tangibles qui, un jour, pourraient contribuer à changer le monde. Au fil de mon parcours, j’ai découvert le plaisir d’allier savoir et pratique, ce qui m’a incitée à me spécialiser dans un domaine où je peux concevoir, innover et repousser les frontières du possible.
Ce qui me passionne particulièrement, c’est l’évolution constante de la physique et du génie électrique. Il y a toujours quelque chose de nouveau à apprendre, un défi intellectuel à relever, une occasion de grandir et d’évoluer.
Que faites-vous en dehors du monde académique ?
Je consacre du temps à l’entraînement en force, une discipline qui me permet de repousser mes limites physiques et d’améliorer constamment mes performances, que ce soit en soulevant des charges plus lourdes ou en augmentant le nombre de mes répétitions. Cette pratique m’offre un équilibre, un défi mesurable et une échappatoire bienvenue face aux exigences intellectuelles de mon domaine.
Dans l’ensemble, je trouve mon épanouissement dans l’exploration et l’optimisation de mon potentiel tant sur le plan mental que physique, avec la conviction profonde que l’apprentissage et la persévérance sont les clés du progrès et de l’accomplissement.
Il m’est arrivé, à de nombreuses reprises, d’être la seule femme dans une classe, une conférence ou une réunion»
Si vous pouviez remonter le temps, quel message adresseriez-vous à la jeune fille que vous étiez avant de vous lancer dans les sciences ?
Je lui dirais : « N’écoute pas ce que les autres disent. Quel que soit le domaine que tu choisiras, ce sera ton propre combat, alors ne laisse personne influencer ta décision. C’est ta vie, suis ce que ton cœur te dicte et fais confiance à ton instinct. N’aie pas peur de franchir l’inconnu, car c’est là que commencent les plus belles aventures… »
Quelle est la découverte ou l’innovation qui a changé votre regard sur votre domaine ?
De nombreuses innovations ont transformé ma vision de mon domaine, mais si je devais en choisir une, ce serait les matériaux avancés et la nanotechnologie. Ces avancées permettent aux ingénieurs en électronique de concevoir et de fabriquer des dispositifs à l’échelle nanométrique, ouvrant ainsi un champ de possibilités bien au-delà de celles offertes par la microélectronique traditionnelle.
À cette échelle infime, les matériaux révèlent des propriétés électriques, optiques et mécaniques uniques, radicalement différentes de celles de leur état massif. Cela permet la création de dispositifs aux fonctionnalités inédites, alliant vitesse accrue, consommation énergétique réduite et densité d’intégration optimisée.
Avez-vous déjà ressenti le syndrome de l’imposteur dans votre parcours scientifique ?
Oh oui ! Être une femme dans les domaines de la science et de l’ingénierie est un véritable défi. Il m’est arrivé, à de nombreuses reprises, d’être la seule femme dans une classe, une conférence ou une réunion et ces moments ont souvent éveillé en moi un sentiment d’illégitimité. J’avais l’impression que tous les autres étaient plus compétents que moi. Mais j’ai appris à prendre du recul et à me rappeler que ma place, je l’ai gagnée par mon travail et mes efforts.
Comment l’avez-vous surmonté ?
J’ai dû cultiver la confiance en moi et me convaincre que je mérite d’être là où je suis aujourd’hui. Et, honnêtement, c’est un exercice que je continue à faire régulièrement.
Si votre métier devait être résumé en un objet du quotidien, lequel serait-il et pourquoi ?
Ce serait sans doute un couteau suisse ou un outil multifonction. En tant que doctorante, je dois faire preuve d’une grande polyvalence : être à la fois chercheuse, rédactrice, programmeuse, « résolveuse » de problèmes et communicante, souvent en alternant ces rôles au cours d’une même journée.
L’ingénierie électrique est un domaine vaste et mes recherches m’amènent à explorer et appliquer des concepts issus de différentes sous-disciplines. Donc, un outil multifonction me semble idéal, car il sert à résoudre des problèmes et à s’adapter aux besoins, ce qui reflète parfaitement mon travail. Mon quotidien est jalonné de défis, qu’il s’agisse de déboguer du code, de résoudre des anomalies expérimentales ou de surmonter des obstacles techniques.
De la même manière qu’un couteau suisse propose plusieurs outils adaptés à différentes situations, ma formation doctorale m’apporte un large éventail de compétences et de connaissances pour aborder des questions de recherche complexes. Enfin, un tel outil est conçu pour s’adapter, et l’adaptabilité est une qualité essentielle dans mon parcours. Car je dois constamment faire face aux changements de direction, aux résultats inattendus et aux priorités fluctuantes.
Quel stéréotype ou préjugé sur les femmes dans les sciences vous agace le plus et comment y répondez-vous ?
L’idée que les femmes seraient trop émotives pour faire face aux exigences de la recherche scientifique ou des domaines techniques, souvent perçus comme nécessitant une pensée froide et rationnelle, m’agace profondément. Ma réponse ? L’excellence et la rigueur dans mon travail.
En produisant des recherches de qualité, en contribuant activement à mon domaine et en poursuivant mes objectifs avec détermination, je déconstruis ce stéréotype par l’exemple. J’accorde aussi une grande importance à la confiance en mes compétences, car lorsqu’on incarne pleinement sa légitimité, on force les autres à la reconnaître.
Lorsqu’on incarne pleinement sa légitimité, on force les autres à la reconnaître»
Quelle est la question que l’on ne vous pose jamais mais à laquelle vous aimeriez répondre ?
Je dirais : « Quels sont les défis que vous avez rencontrés dans votre parcours ? » De nombreuses personnes pensent que la chance est ce qui m’a permis d’arriver là où je suis aujourd’hui. Bien que je reconnaisse qu’une part de chance ait joué un rôle, mon parcours a été loin d’être facile. J’ai dû faire face à d’innombrables obstacles et naviguer à travers de nombreux défis. C’est simplement la vie, en toute honnêteté.
Si vous pouviez dîner avec une femme scientifique vivante ou disparue, qui choisiriez-vous et que lui demanderiez-vous ?
Je choisirais Marie Curie, car elle a dû faire face à des défis considérables en tant que femme dans les sciences, à une époque où les femmes étaient largement exclues de ces domaines. Elle est d’ailleurs la seule personne à avoir remporté deux Prix Nobel dans deux domaines scientifiques différents. Je lui demanderais quelle a été sa motivation profonde lorsqu’elle faisait face à ses plus grandes difficultés. J’aimerais vraiment comprendre ce qui l’a poussée à continuer malgré les dangers liés à son travail et la dégradation de sa santé.
Votre travail vous a-t-il déjà amenée à vivre une situation insolite ou inattendue ? Racontez-nous !
Bien sûr, il y a eu de nombreuses occasions où l’équipement de laboratoire avec lequel je travaillais est soudainement tombé en panne, m’empêchant de terminer le travail que j’avais prévu pour la journée. Cela a entraîné un retard dans mes recherches et j’ai dû trouver des solutions de contournement en utilisant un autre équipement pour accomplir le même objectif.
À mesure que mon programme de doctorat progresse, ce genre de situation devient plus fréquent, c’est pourquoi je suis toujours préparée lorsque les choses ne se passent pas comme prévu.
Si une jeune fille hésite à se lancer dans votre domaine, que lui diriez-vous pour l’encourager ?
Mon conseil : « Crois en toi et ne laisse pas la peur des facteurs qui échappent à ton contrôle te freiner. La vie est pleine de défis, de rebondissements et de surprises. Je pense que l’hésitation peut mener à une vie de regrets et de ‘et si’. Tout est une question d’acte de foi ! Oui, ce sera parfois difficile, mais chaque défi et chaque échec sont une occasion d’apprendre et de grandir. Tu découvriras en toi une force que tu ne soupçonnais pas. Ne laisse pas la peur ou le doute t’empêcher d’avancer. Accepte le défi, suis ta passion et sache que tu as le pouvoir de faire une réelle différence. »
Si vous deviez décrire votre métier en une phrase qui intrigue et donne envie, laquelle serait-ce ?
Je sculpte l’avenir des systèmes intelligents à l’échelle atomique, là où l’impossible devient inévitable.
Quelle invention devrait exister pour faciliter la vie des femmes au quotidien ?
Ce serait probablement un petit dispositif de sécurité, facile à transporter dans la poche, permettant aux femmes de prévenir les services d’urgence ou des contacts de confiance en cas de situation dangereuse. Ce dispositif pourrait transmettre rapidement et précisément sa position, permettant ainsi de la localiser facilement.
Si vous deviez nommer un élément du tableau périodique en l’honneur d’une femme, quel serait son nom et pourquoi ?
Je proposerais de nommer un nouvel élément hypothétique, ou un futur élément découvert, « Noetherium » (Nt), en l’honneur d’Emmy Noether.
Le travail d’Emmy Noether sur les symétries et les lois de conservation, connues sous le nom de théorème de Noether, est fondamental en physique moderne. Il établit une connexion profonde entre la physique et les mathématiques, et a eu un impact majeur sur des domaines comme la physique des particules et la théorie quantique des champs.
Ses contributions continuent d’influencer la physique théorique et les mathématiques, et son travail est essentiel pour comprendre les lois fondamentales de l’univers. Malgré l’importance de ses recherches, elle reste moins connue que certains autres scientifiques. C’est pourquoi nommer un élément en son honneur permettrait de mettre en lumière ses contributions et d’inspirer les futures générations de femmes scientifiques.
Je sculpte l’avenir des systèmes intelligents à l’échelle atomique»
Dans votre domaine, quelle serait la plus grande découverte : l’égalité salariale ou une percée révolutionnaire ?
Bien que l’égalité salariale améliorerait sans aucun doute la vie des femmes dans l’ingénierie électrique et favoriserait un environnement de travail plus équitable, elle ne ferait pas progresser directement la technologie ou la compréhension scientifique fondamentale du domaine.
L’ingénierie électrique est avant tout propulsée par l’innovation technologique. Ainsi, une percée, comme les supraconducteurs à température ambiante, le matériel de calcul quantique pratique ou une nouvelle compréhension fondamentale de la transmission de l’énergie, changerait radicalement le cours du domaine. Ces découvertes mèneraient à de nouvelles technologies, à la création d’industries et de directions de recherche inédites, provoquant un effet domino dans tous les secteurs de l’ingénierie électrique.
Si vous deviez expliquer l’égalité hommes-femmes avec une loi scientifique, laquelle choisiriez-vous ?
Je choisirais probablement la loi de la conservation de l’énergie qui stipule que l’énergie ne peut ni être créée ni détruite, mais seulement transformée d’une forme à une autre. Ce principe fondamental s’applique à tous les systèmes physiques.
En tant qu’analogie pour l’égalité des sexes, il renforce l’idée que l’égalité des sexes n’est pas simplement une préférence sociale, mais une exigence fondamentale pour le bon fonctionnement d’une société. D’ailleurs, un système où toute l’énergie est utilisée est un système beaucoup plus efficace qu’un système où une partie de l’énergie est gaspillée. De même, une société où tout le potentiel humain, indépendamment du genre, est exploité est une société beaucoup plus efficace.
Quel superpouvoir scientifique rêveriez-vous d’avoir pour affronter les défis du quotidien ?
J’adorerais avoir une vision à l’échelle nanométrique pour pouvoir observer directement comment les électrons se déplacent dans les matériaux, comment les atomes vibrent et comment les défauts affectent les matériaux, au lieu de devoir recourir à des techniques d’imagerie longues et complexes comme la microscopie à force atomique (AFM) ou la microscopie électronique à transmission (TEM).
Ce serait fascinant de visualiser en temps réel l’agencement des atomes et des molécules. Cela me permettrait d’identifier et de corriger instantanément les défauts dans les nano dispositifs pendant leur fabrication, un processus qui peut durer une semaine. Cela améliorerait considérablement le rendement et la fiabilité de mes nano dispositifs.
Si on remplaçait les stéréotypes de genre par des formules mathématiques, à quoi ressemblerait l’équation parfaite ?
Potentiel Humain = [(Créativité + Force + Expression de soi) moins (Jugement + Limitation)] * (Opportunité)].
Créativité : La capacité à penser différemment et à innover, sans limitations liées au genre.
Force : La résilience physique, émotionnelle et mentale, car chacun possède une forme de force, quelle qu’elle soit.
Expression de soi : La liberté de montrer son véritable soi.
Opportunité : L’accès égal aux ressources, aux chances et aux expériences, indépendamment du genre.
Jugement : Les biais et présupposés sociaux associés aux stéréotypes de genre.
Limitation : Les frontières imposées par les attentes traditionnelles liées au genre.
Dans cette équation, nous maximisons le potentiel humain en favorisant la créativité, la force, l’expression de soi et l’égalité des opportunités, tout en minimisant le jugement et les limitations fondés sur le genre.
Le résultat est une approche plus large et inclusive de ce que les individus peuvent accomplir et devenir.
Quel objet scientifique symbolise le mieux la place des femmes dans la société aujourd’hui ?
(Rires) Quelle question intrigante ! Je pense qu’un kaléidoscope pourrait symboliser au mieux la place des femmes dans la société actuelle, car il contient de nombreux morceaux de verre coloré ou d’autres objets, chacun étant unique. Cela représente la grande diversité des expériences, des origines et des identités des femmes.
Les motifs changeants à l’intérieur du kaléidoscope reflètent les rôles complexes et multifacettes que les femmes jouent dans la société. Un simple mouvement du kaléidoscope crée un motif totalement nouveau, symbolisant l’évolution constante des rôles des femmes et les perspectives changeantes sur l’égalité des genres. Il représente également comment un petit changement dans la perception sociale peut transformer la manière dont les femmes sont perçues.
Les morceaux individuels à l’intérieur du kaléidoscope sont interconnectés, formant un tout cohérent. Cela symbolise l’interconnexion des expériences des femmes et l’importance de la solidarité. Et comment tous les aspects de la société influencent la place des femmes en son sein.
De plus, les motifs créés par un kaléidoscope peuvent être beaux et complexes, reflétant la force et la résilience des femmes. Cependant, ces motifs sont aussi fragiles et peuvent facilement être perturbés, symbolisant les défis permanents auxquels les femmes font face.
Un kaléidoscope crée également des illusions d’optique, car le spectateur voit de nombreux motifs différents à partir des mêmes morceaux. Cela peut symboliser comment la société a souvent une illusion optique de ce qu’elle pense que les femmes devraient être et comment elles devraient agir.
Si nous célébrons les progrès réalisés, réengageons-nous également dans le travail qu’il reste à accomplir»
Quelles mesures pourraient être mises en place pour protéger les femmes des agressions et leur permettre de vivre pleinement dans l’espace public, en toute sécurité et sans crainte ?
La création d’espaces publics véritablement sûrs pour les femmes nécessite une approche multifacette qui aborde à la fois la menace immédiate des agressions et les facteurs sociétaux sous-jacents qui y contribuent. Je pourrais écrire un livre entier sur les mesures à mettre en place, mais voici quelques propositions.
Tout d’abord, l’amélioration de l’infrastructure. Cela comprend des espaces publics bien éclairés tels que l’installation d’un éclairage adéquat dans les rues, les parcs et les parkings pour dissuader les potentiels agresseurs. Ensuite, le placement stratégique de caméras de surveillance peut également servir de moyen de dissuasion et fournir des preuves en cas d’attaque. Des points d’appel facilement accessibles dans les espaces publics, qui se connectent directement aux services d’urgence, seraient également très utiles.
Il faudrait aussi des transports publics sûrs et accessibles, incluant des hubs de transport bien éclairés et surveillés ainsi que des véhicules dotés d’espaces sûrs. Il faut également une urbanisation efficace, pensée dans un souci de sécurité, c’est-à-dire la conception d’espaces publics minimisant les zones isolées et maximisant la visibilité. Ensuite, une présence et une réponse accrue des forces de l’ordre, comme des patrouilles policières renforcées dans les zones à haut risque, sont essentielles.
D’autre part, il faudrait améliorer les délais de réponse aux appels d’urgence et garantir une réponse efficace et rapide aux demandes d’aide. Une formation spécialisée pour les forces de l’ordre, notamment pour la gestion des cas d’agression sexuelle et de violences faites aux femmes, avec sensibilité et efficacité, est nécessaire, de même que des unités dédiées à la violence envers les femmes, en particulier des unités policières spécialisées dans l’enquête et la poursuite des cas de violence à l’égard des femmes.
Des initiatives communautaires, signifiant des initiatives dirigées par la communauté, sont essentielles pour promouvoir la vigilance et le signalement des activités suspectes. Il faut encourager l’autonomisation des femmes par des formations d’autodéfense. Des espaces sûrs et des réseaux de soutien, notamment des centres communautaires et des organisations qui offrent des espaces sûrs et un soutien aux femmes, sont cruciaux.
Mais encore, des campagnes de sensibilisation publiques, notamment celles qui éduquent le public sur le harcèlement sexuel et les violences faites aux femmes et qui promeuvent l’intervention des témoins, sont vitales.
Probablement, l’engagement des hommes dans des programmes de prévention qui les impliquent activement dans la lutte contre les violences faites aux femmes et la promotion de l’égalité des genres est également nécessaire.
Enfin, des solutions basées sur la technologie, telles que des applications de sécurité personnelle permettant aux femmes d’alerter leurs contacts d’urgence ou les autorités en cas de menace ou d’attaque, ainsi que des dispositifs de géolocalisation qui peuvent être utilisés pour suivre la position des individus en cas d’urgence, sont importants.
Pour conclure cet entretien, quel est votre message à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes 2025 ?
Mon message à toutes les femmes : « Célébrez votre force, votre résilience et votre potentiel sans limites. Chaque pas que vous faites, chaque barrière que vous franchissez, ouvre la voie à un avenir plus équitable. Vos voix, vos idées et vos contributions sont essentielles pour construire un monde où chacun peut s’épanouir.
Si nous célébrons les progrès réalisés, réengageons-nous également dans le travail qu’il reste à accomplir. Contestons les inégalités persistantes, déconstruisons les barrières systémiques et amplifions les voix qui sont encore trop souvent réduites au silence. Continuons à défendre un monde où chaque femme, quelles que soient ses origines ou ses circonstances, a l’opportunité de mener une vie digne, en sécurité et épanouie.
Votre puissance ne réside pas seulement dans vos réussites individuelles, mais dans la force collective que vous créez lorsque vous vous soutenez et vous élevez les unes les autres. Il y a suffisamment de place dans la salle du succès pour que chaque femme dans le monde puisse réussir. Le succès d’une femme ne diminuera jamais le vôtre. Ensemble, nous pouvons créer un futur où l’égalité des genres n’est pas simplement un objectif, mais une réalité. Bonne Journée internationale des femmes – chaque jour ! »

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