La défense civile de Gaza, dirigée par le Hamas, indique que onze personnes ont été tuées, toutes issues de la même famille, après que le bus dans lequel elles se trouvaient a été touché par un obus de char israélien dans le nord de la bande de Gaza. C’est ce que rapporte la BBC sur son site Web, samedi.
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Selon cette source, la famille Abu Shaaban tentait de regagner son domicile pour l’inspecter lorsque l’incident est survenu, vendredi soir, dans le quartier de Zeitoun, à Gaza-Ville.
Il s’agit du plus grave incident impliquant des soldats israéliens à Gaza depuis le début du cessez-le-feu, il y a huit jours.
L’armée israélienne a, de son côté, affirmé que ses soldats avaient tiré sur un « véhicule suspect » qui avait franchi la ligne jaune, délimitant la zone encore occupée par les forces israéliennes dans la bande de Gaza.
Les soldats israéliens continuent d’opérer dans plus de la moitié de la bande de Gaza, conformément aux termes de la première phase de l’accord de cessez-le-feu.
Le porte-parole de la défense civile, Mahmud Bassal, a déclaré à l’agence de presse AFP que les victimes ont été tuées alors qu’elles « tentaient de vérifier l’état de leur maison » dans la zone.
Selon la défense civile, des femmes et des enfants figurent parmi les morts.
Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont indiqué qu’un « véhicule suspect » avait été repéré franchissant la ligne jaune et s’approchant des troupes israéliennes opérant dans le nord de Gaza vendredi, ce qui a conduit les soldats à tirer des coups de semonce en direction du véhicule.
L’armée a précisé que le véhicule « avait continué d’avancer vers les troupes d’une manière représentant une menace imminente » et que « les soldats ont ouvert le feu pour éliminer la menace, conformément à l’accord ».
Le Hamas a de son côté affirmé que la famille avait été prise pour cible sans justification.
Les FDI ont averti les Palestiniens de ne pas pénétrer dans les zones de Gaza encore sous leur contrôle.
Avec un accès limité à Internet, de nombreux Palestiniens ignorent la position exacte des troupes israéliennes, la ligne jaune de démarcation n’étant pas matérialisée physiquement, et il reste incertain que la zone où circulait le bus l’ait franchie.
La BBC a demandé aux FDI de fournir les coordonnées exactes de l’incident.
Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a déclaré vendredi que l’armée mettrait en place des repères visuels pour indiquer l’emplacement de la ligne.
Dans un autre développement, le Hamas a remis vendredi à la Croix-Rouge le corps de l’otage israélien Eliyahu Margalit, qui a ensuite été rapatrié en Israël.
M. Margalit est le dixième otage décédé dont les dépouilles ont été restituées depuis Gaza. Les corps de 18 autres personnes n’ont pas encore été rapatriés.
De son côté, Israël a remis les corps de 15 Palestiniens supplémentaires aux responsables de Gaza par l’intermédiaire de la Croix-Rouge, a indiqué le ministère de la Santé gazaoui, dirigé par le Hamas. Ce qui porte à 135 le nombre total de corps reçus jusqu’à présent.
Une colère grandissante se fait entendre en Israël, certains reprochant au Hamas de ne pas avoir restitué l’ensemble des dépouilles des otages, comme prévu dans l’accord de cessez-le-feu de la semaine dernière — un manquement que les États-Unis minimisent, estimant qu’il ne constitue pas une violation majeure.
Les FDI ont réaffirmé que le Hamas devait “respecter l’accord et prendre les mesures nécessaires pour restituer tous les otages”.
Le Hamas, pour sa part, accuse Israël de rendre la tâche difficile, soulignant que les frappes israéliennes ont réduit de nombreux bâtiments en ruines et que l’armée empêche l’entrée de machines lourdes nécessaires pour rechercher les corps des otages.
Dans le cadre de cet accord de cessez-le-feu négocié par les États-Unis, Israël a libéré 250 prisonniers palestiniens détenus dans ses prisons et 1 718 personnes originaires de Gaza.
Le Hamas a, de son côté, rendu les 20 otages vivants encore détenus à Israël.
L’armée israélienne a lancé sa campagne militaire à Gaza en réponse à l’attaque du 7 octobre 2023, au cours de laquelle des combattants dirigés par le Hamas ont tué environ 1 200 personnes dans le sud d’Israël et pris 251 autres en otage.
Depuis, au moins 67 900 personnes ont été tuées par les frappes israéliennes à Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire, dirigé par le Hamas, dont les chiffres sont considérés comme fiables par l’ONU.
Source : BBC
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