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Gaza : les Palestiniens se tournent vers l'Assemblée générale de l'ONU

Après le veto américain ayant empêché le Conseil de sécurité de réclamer un cessez-le-feu à Gaza, l'Assemblée générale de l'ONU va tenter jeudi d'augmenter la pression sur Israël en appelant à "toutes les mesures nécessaires" pour lui faire respecter le droit international.

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Comme le texte bloqué au Conseil la semaine dernière par les Etats-Unis déterminés à protéger leur allié israélien, le projet de résolution non contraignante "exige un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza ainsi que la libération des otages.

Mais le texte, qui sera soumis au vote d'une Assemblée traditionnellement acquise à la cause palestinienne, va plus loin, mettant directement en cause Israël.

Il "exige qu'Israël, puissance occupante, mette immédiatement fin au blocus, ouvre tous les points de passage" et permette la distribution de l'aide humanitaire "en quantité suffisante" dans tout le territoire palestinien où la situation est désastreuse après plus de 20 mois de guerre.

Il condamne également "fermement toute utilisation de la famine contre des civils comme méthode de guerre et le refus illicite de l'accès humanitaire".

Après plus de deux mois de blocage total, Israël a permis l'ouverture fin mai de centres de distribution d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) autour desquels se sont produits une série d'événements meurtriers.

L'ONU, qui dénonce les entraves à ses propres opérations humanitaires, refuse de travailler avec cette organisation au financement opaque en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Pour faire appliquer "le principe de responsabilité", le projet de résolution demande également à tous les Etats de "prendre individuellement et collectivement toutes les mesures nécessaires" pour "garantir qu'Israël s'acquitte de ses obligations" en matière de droit international. Sans toutefois utiliser le terme de "sanction".

- "Ne perdez pas votre temps" -

Cette demande fait écho à celle de l'ambassadeur palestinien à l'ONU Riyad Mansour qui, en l'absence d'action du Conseil de sécurité, a appelé toutes les capitales à prendre "des mesures immédiates et réelles" pour "forcer Israël à stopper sa marche folle" à Gaza.

A quelques jours d'une conférence internationale à l'ONU sur la question palestinienne, le texte répète d'autre part "l'attachement sans faille" de l'Assemblée à une solution à deux Etats, palestinien et israélien, vivant côte à côte en sécurité.

C'est une résolution de l'Assemblée de 1947 qui avait partagé la Palestine alors sous mandat britannique, en deux Etats indépendants, l'un juif et l'autre arabe. Et au fil des décennies, l'instance onusienne a exprimé son fort soutien aux Palestiniens face à l'occupation israélienne.

Israël a de son côté déjà prévenu que le vote de l'Assemblée ne changerait rien.

"Ne perdez pas plus de votre temps", a lancé la semaine dernière l'ambassadeur israélien à l'ONU Danny Danon. "Aucune résolution, aucun vote (...) ne se mettra sur notre chemin" pour ramener tous les otages.

L'armée israélienne a intensifié à la mi-mai son offensive dans la bande de Gaza, dans le but affiché de libérer les derniers otages, prendre le contrôle du territoire, et anéantir le Hamas qui y a pris le pouvoir en 2007.

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël.

© Agence France-Presse

 

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