Rodriguaise de naissance, Chantal Volbert partage avec les Mauriciens sa passion des mets typiques de son pays.
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Piments confits, piments à l'ourite, piments aux chevrettes, piments mangue, piments aux limons, gâteaux pistaches, achards de margoze, tourte, haricots rouges, pur miel de Rodrigues, aigres-doux limon et autres préparations. La liste est longue...
Chantal fait partie de ces femmes qui ne baissent pas les bras face à l'adversité. Installée à Maurice depuis des années, elle a d'abord travaillé dans une usine de la zone franche. Elle arrivait difficilement à joindre les deux bouts avec son maigre salaire. Pour mettre un peu de beurre sur les épinards, elle fait des heures supplémentaires. Pas évident avec l'âge.
Elle décide alors de se mettre à son compte avec pour seul capital sa connaissance à concocter des plats typiquement rodriguais et qu'elle met en vente à côté du terrain de football de Cité Vallijee, dans des foires organisées par la SMEDA et le National Women Council. On peut aussi la rencontrer à la rue du Vieux Conseil à Port-Louis, où elle expose ses produits chaque début du mois. On y trouve aussi les fameux haricots rouges de Rodrigues à Rs 150 le sachet de 500 grammes et Rs 75 pour les sachets de 250 grammes. Le miel Victoria, réputé pour sa pureté, se vend à Rs 250. Les petits pots d’achard et de piments sont à Rs 75 à monter. Parmi les sucreries, la tourte est à Rs 50 et le gâteau aux pistaches est à Rs 20 l'unité.
Outre des Rodriguais vivant à Maurice, ses plats sont aussi très appréciés des Mauriciens, surtout les petits piments confits et les sauces piment agrémentées de limon et de fruits de mer aussi bien que les achards.
Chantal nous fait remarquer qu'il y a une différence entre les achards mauriciens et ceux de Rodrigues. « Contrairement aux Mauriciens, nous n'utilisons pas de graines de moutarde dans la préparation de nos aliments », dit-elle. Autre particularité : les Rodriguais n'utilisent que le sel pour préparer leurs piments confits alors que certains Mauriciens aiment y ajouter un peu d'huile. En l'écoutant, on comprend que la cuisine rodriguaise a ses propres spécificités.
Notre artisane importe elle-même ses limons, ses poissons salés et autres matières premières de son pays natal pour la préparation des aliments. Après deux années de dur labeur, elle a certes fait du progrès, mais avoue que comme dans tout commerce, il y a des hauts et des bas. Son souhait est de faire connaître davantage Rodrigues à travers ses produits alimentaires. Certes, la route est encore longue, mais elle y croit fermement.
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