Le paquebot Blue de Nîmes affrété par le gouvernement mauricien poursuit son voyage afin de se rendre au Blenheim Reef au nord de l’archipel des Chagos. À son bord sont une vingtaine de fonctionnaires mauriciens, des scientifiques, des journalistes et des avocats. Cette expédition est importante pour que Maurice ne perde pas 4800 km2 de sa zone économique exclusive (ZEE). C’est ce qu’a expliqué le ministre Alan Ganoo lors d’un point de presse du MSM, ce vendredi au bâtiment Sun Trust à Port-Louis.
Après un bref historique du combat et des jugements permettant à Maurice de revendiquer la souveraineté sur les Chagos, il a soutenu que ce survey est important pour que notre pays dispose des arguments en béton pour la soumission des documents nécessaires concernant les Chagos, avant le 14 avril prochain. Ce afin de permettre aux Maldives de les réfuter avant la date butoir du 15 août prochain.
« Le point de la discorde entre les deux pays tournent sur la délimitation du territoire maritime par rapport au Blenheim Reef. Donc, nous devons avoir des arguments et les évidences nécessaires pour que Maurice de perde pas 4 800 km2 de sa ZEE. La mission de l’expédition est dans l’intérêt de l’île », poursuit le ministre Ganoo. Il a tenu à apporter ces éclaircissements lors de ce point de presse pour donner la réplique aux critiques d’Arvin Boolell sur cette expédition du gouvernement aux Chagos un peu plus tôt lors de la conférence de presse du PTr ce vendredi.
Par ailleurs, comme cette étude scientifique sera menée à Blenheim Reef qui se trouve dans les parages de Peros Banos et Salomon, les 5 Chagossiens qui se trouvent aussi à bord du Bleu de Nîmes pourront rendre hommage librement à la terre de leurs ancêtres. Ce « sans se faire contrôler par les militaires britanniques », fait ressortir le ministre. Ce dernier indique que par courtoisie, Maurice a aussi informé l’Amérique et la Grande-Bretagne de cette expédition d’une délégation mauricienne aux Chagos. Et que les deux pays n’y ont vu aucun inconvénient.
En ce qu’il s’agit des Maldives, Alan Ganoo indique que « le pays a imposé des conditions à Maurice le 13 janvier dernier et qu’elles étaient inacceptables ».
De ce fait, le départ de cette expédition n’a pas été des Maladives mais des Seychelles. C’est ce qui fait que ça prendra plus de temps. Et il a remercié l’Union Africaine pour son soutien au combat de Maurice pour sa décolonisation et sa souveraineté sur les Chagos. Par rapport à l’adhésion d’ Atma Bumma au MSM, il a laissé entendre que: « The more we are, the merrier we shall be …»
En ce qu’il s’agit des facilités mises à la disposition des élèves des établissements scolaires, il dira que son ministère a pris une série de mesures lors d’une réunion le jeudi 10 février. Et que 1177 autobus sont mis à leur disposition. Quant « au renouvellement des cartes des transports, il dira que c’est prêt déjà et qu’il suffit que les étudiants les prennent dans leurs écoles respectives ».
Lors de ce même point de presse du MSM, la parlementaire Subhasnee Luchmun Roy a fait, elle, un constat de la reprise des classes en présentiel, il y a une semaine. Par la même occasion, elle a rappelé les protocoles sanitaires mis en place pour le bon déroulement des classes malgré la Covid-19. Elle a salué l’effort des parents par rapport à la vaccination des enfants contre le virus.
Quant au ministre de l’Énergie et des utilités publiques Joe Lesjongard, il a parlé des coupures de la distribution d’eau et de la fourniture de l’électricité à la suite du récent passage de Batsirai à Maurice. Il a rappelé que le gouvernement a mis un plan de soutien de Rs 600 millions pour les personnes impactés par ce cyclone tropical intense. Indiquant que les autorités ont tout fait pour que les fournitures d’eau et d’électricité soient rétablies au plus vite, il a aussi remercié les employés du CEB et de la CWA pour le travail accompli.
Pour lui, uniquement 3 % des 493 000 abonnés ont été affectés. En ce qui concerne les retards dans l’assistance pour les doléances, il a indiqué que la hotline 130 du CEB reçoit en moyenne 1000 appels par jour mais le 3 février, ce chiffre est passé à 30 500. Ce qui explique le retard de traitement des plaintes et la saturation du réseau, indique-t-il.
Pour conclure, il a commenté le départ de Jenny Adebiro du MMM. Ce tout en critiquant le leader de ce parti qui, selon lui, fait un zigzag avec le leader du Parti travailliste, Navin Ramgoolam.
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