Un élément central de la fête Ganesh Chaturthi, qui sera célébrée ce dimanche 8 septembre, est le « murti » de Ganesh. Vimal Sackaram, un passionné de sculpture, consacre chaque année son talent à façonner ces statues pour les festivités.
Chaque année, Vimal Sackaram insuffle vie à Ganesh. Depuis 22 ans, ce passionné de 39 ans, installé à Glenpark, Vacoas, façonne des « murti » pour la fête Ganesh Chaturthi. Bien plus qu’un simple artisan, il vit une véritable communion spirituelle avec l’éléphant divin. A l’approche de Ganesh Chaturthi qui sera célébré ce dimanche 8 septembre, il partage sa passion et son savoir-faire.
Comment tout a commencé ? Vimal Sackaram raconte que depuis l’enfance, il est fasciné par la fête Ganesh Chaturthi. « J’aimais danser et chanter pendant les célébrations », se souvient-il. Il mettait également la main à la pâte : « Quand j’étais petit, mon oncle sculptait des ‘murti’ et je l’aidais à polir et à nettoyer la terre. »
L’année 2002 sera un tournant pour lui. « En 2002, un cousin m’a demandé si je pouvais sculpter un ‘murti’ pour lui. J’ai accepté, et depuis ce jour, je n’ai jamais arrêté », poursuit-il. Vimal Sackaram confie qu’au fil des années, il a découvert son talent pour la sculpture. « Quand j’ai commencé la sculpture, c’est devenu une passion, et chaque année, je ressens le besoin de sculpter. »
Transformer la terre
Son travail commence bien avant la fête. « Un mois avant, je pars chercher la terre au pied des montagnes. Je la nettoie pour enlever les roches et les racines, et je prépare le montage », explique-t-il. La terre qu’il trouve près des montagnes est précieuse pour lui. « La beauté de ce travail, c’est de transformer cette terre en une œuvre d’art. Chaque année, je reçois de nouvelles commandes, et cette année, j’en ai une vingtaine », déclare-t-il.
Les journées de Vimal Sackaram sont bien remplies. « Je me lève à l’aube pour commencer, et le soir, après le dîner, je continue jusqu’à 23 heures. Le montage et le polissage prennent deux à trois heures, puis il faut laisser sécher pendant deux à trois jours avant de passer à la peinture et à la décoration », dit-il.
Bien qu’il fasse la plupart du travail seul, son fils Shervin lui donne parfois un coup de main. « Je ne sais pas encore s’il reprendra le flambeau, mais j’espère qu’il le fera », dit Viman Sackaram. Il conseille aux personnes qui sont intéressées par cette activité de ne pas hésiter à se lancer, comme il l’a lui-même fait. « C’est un art, une passion. Si tu persévères, tu apprends vite. La satisfaction que je ressens quand mes clients partent avec un sourire aux lèvres est inégalable. » En effet, c’est de la joie et la satisfaction qu’il voit sur le visage des gens quand ils viennent chercher leurs « murti » qu’il puise la motivation.
Pour Vimal Sackaram, la sculpture de murti est bien plus qu’un art, c’est un voyage initiatique, un rendez-vous annuel avec la divinité. La dévotion et l’amour qu’il transmet à chaque pièce se reflètent dans la beauté et la finesse de ses sculptures, et cette passion continue de grandir. D’ailleurs, chaque année, il attend avec impatience de renouveler cette expérience unique : « Chaque année, quand je termine, j’attends déjà la prochaine année. »
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