L’enquête de la police sur la fusillade qui a coûté la vie à Manan Fakhoo comprend deux volets. Alors que la MCIT recherche les tireurs qui ont tiré à bout portant sur Manan Fakhoo, les limiers de la CCID enquêtent, eux, sur le bref passage de la victime au poste de police de Beau-Bassin en vue de chercher secours auprès des policiers.
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Cette enquête du Central Criminal Investigation Department (CCID), placée sous la supervision du Deputy Commissioner of Police, Heman Jangi, a abouti, hier, à l’arrestation de cinq policiers qui étaient de service au poste de police de Beau-Bassin, le soir du drame. Les limiers du CCID avaient démarré une enquête pour non-assistance à personne en danger à l’encontre de ces policiers comprenant un sergent et quatre agents qui étaient de service lors du second «shift». S’appuyant sur les images de caméras de surveillance installées dans le poste de police et des entrées dans le Diary Book, lundi, les enquêteurs ont sommé ces cinq policiers à se rendre aux Casernes centrales pour leur interrogatoire. Ces images seront analysées afin de connaître les séquences du passage de Manan Fakhoo au poste de police de Beau-Bassin.
Ainsi, mardi 26 janvier, cinq policiers, parmi une policière, se sont retrouvés sous le coup d’une arrestation. Après leur interrogatoire, les cinq policiers ont été autorisés à rentrer chez eux. Ils seront à nouveau confrontés aux questions des enquêteurs du CCID ce mercredi 27 janvier et comparaîtront devant le tribunal de Rose-Hill où ils seront provisoirement accusés de « culpable omission ». Il nous revient que lors de leur interrogatoire ces policiers ont déclaré qu’ils avaient demandé à la victime d’attendre l’arrivée du SAMU, mais Manan Fakhoo, qui est resté une poignée de minutes au poste de police, a préféré de se précipiter à l’hôpital Victoria à Candos par ses propres moyens.
Après avoir été victime d’une fusillade, Manan Fakhoo s’est rendu au poste de police en vue de chercher l’assistance auprès des policiers.
Enquête sur l’assassinat de Manan Fakhoo : les « tireurs » repérés la veille sur les lieux de la fusillade
Une semaine après la fusillade qui a ôté la vie à Manan Fakhoo, les enquêteurs sont toujours à la recherche d’ indices pouvant leur permettre de remonter jusqu’aux meurtriers du gros bras.
L’examen des images des caméras CCTV obtenues par les enquêteurs leur a permis de constater que la veille du drame, le 19 janvier, la motocyclette utilisée par les deux tireurs ont été aperçus sur les lieux du drame à l’angle des rues Swami Dayanand et Martingale à Beau- Bassin.
Même si les enquêteurs ont constaté la présence des tireurs la veille, ils n’ont pas encore été identifiés de manière définitive. Les suspects ont pris toutes les précautions, même la veille, de dissimuler les moindres détails pouvant remonter à eux. Mais il nous revient que ce soir-là, les suspects n’ont pas eu leur cible dans leur ligne de mire. Le lendemain, leur présence a été constatée dans les images de CCTV de la région. Les hommes de l’assistant surintendant Seebaruth ont déjà dressé une liste des suspects potentiels qui ont déjà eu maille à partir avec le gros bras Manan Fakhoo. Depuis le début de la semaine, les enquêteurs de la MCIT essaient de retracer les itinéraires des deux suspects en examinant des images des caméras placées dans divers endroits de la région.
À ce stade de l’enquête, deux suspects Antish Gowry, 26 ans et Nitish Yerukanaidoo, 36 ans sont derrière les barreaux. Les enquêteurs soupçonnent ces deux habitants de St Pierre d’être mêlés à la fusillade de Manan Fakhoo. Quelques jours avant que Manan Fakhoo ne soit abattu à bout portant dans les rues de Beau-Bassin, Antish Gowry et Nitish Yerukanaidoo avaient eu une violente altercation avec sa bande au petit matin du 17 janvier dans l’aire de stationnement d’un club privé de Grand-Baie.
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