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Fusil et balles à Beaux-Songes : la police tente d’établir le lien entre cette découverte et l’affaire Fakhoo

Trois fusils et des cartouches ont été découverts par l’ADSU de Rose-Hill à Pierrefonds.

La brigade anti-drogue a mis la main sur une importante cache d’armes à feu. Samedi matin, s’appuyant sur des renseignements précis, l’escouade de l’Anti Drug & Smuggling Unit de la Western Division, dirigée par le chef inspecteur Ashik Jagai et de l’inspecteur Sevanandee, ont réalisé un joli coup, cela 24 heures à peine après la déclaration du commissaire de police Khemraj Servansing. Celui-ci avait annoncé lors de sa conférence de presse de vendredi que ses hommes sur le terrain traquent tous ceux qui détiennent des armes à feu de manière illégale.
 
Ainsi, samedi matin, une descente de police dans un endroit boisé près de la rivière Pierrefonds, à Beaux-Songes, n’a fait que confirmer une réalité qui donne froid dans le dos à Maurice.  L’existence et la libre circulation des armes à feu, ainsi que des balles qui échappent à tout contrôle des autorités.

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Sur le coup de 10 h 30, les agents de l’ADSU de Rose-Hill se sont mobilisés à Pierrefonds, Beaux-Songes. Dans un premier temps, les policiers ont barricadé le périmètre pour le besoin d’une fouille minutieuse aux abords de la rivière, dans un terrain en friche. Dans un endroit, la présence de feuilles sèches couvrant des sacs a éveillé les soupçons des policiers. Ceux-ci ont procédé à une vérification plus approfondie des lieux. C’est ainsi qu’ils sont tombés sur un gros sac fait en raphia. En ouvrant le sac, qui portait l’enseigne d’une marque de riz basmati, le constat a été des plus choquant pour les policiers. Trois fusils découverts, dont deux fusils de chasse, ainsi qu’un semi automatic gun de la marque Adler, de calibre .22. Dans un sac sur place, 11 cartouches de calibre 12 mm, dont 7 de la marque Rotelle Germany et 4 de la marque Winchester. 16 cartouches qui se trouvaient dans un autre sac ont été saisies. Parmi, la police soupçonne la présence de balles de calibre .25.

Quel lien avec la fusillade mortelle de Manan Fakhoo ?

Les experts de la section Armoury de la Special Mobile Force et ceux de la Scene Of Crime ont pour mission d’analyser et de soumettre un rapport détaillé aux enquêteurs sur ces fusils et balles, qui ont été mis sous scellés et expédiés au Forensic Scientific Laboratory.

Les enquêteurs comptent aussi passer à la loupe ces fusils en vue de prélever des empreintes. Mais avec le bon entretien de ces fusils qui, a vue d’œil, ont déjà été soigneusement nettoyés, les policiers restent sceptiques sur la récupération d’empreintes.

Une des étapes cruciales de cette enquête de l’ADSU, menée conjointement avec les limiers de la Major Crime Investigation Team, consiste à faire le lien entre la découverte de ces trois fusils et l’agression mortelle de Manan Fakhoo à Beau-Bassin mercredi soir. « L’enquête déterminera si  ce sont les mêmes catégories d’armes qui ont été utilisées pour la fusillade de Beau-Bassin.  Du côté de la police, on lance une sévère mise en garde à tous ceux qui détiennent des armes illégalement. La police est résolue à sévir et à récupérer ces armes à feu », indique l’ASP Jaunky, de la brigade anti-drogue.

La police compte aussi approfondir son enquête en vue de retracer les individus qui ont déposé ces armes à feu à Beaux-Songes.

Présence intrigante du pistolet semi-automatique Adler

Depuis samedi, une question taraude des membres de la Special Mobile Force, ainsi que des policiers des Casernes centrales. D’où provient l’arme de marque Adler de fabrication italienne ? Car tous ceux contactés par Le Dimanche/L’Hebdo s’accordent à dire qu’ils n’ont jamais fait usage de ce genre d’arme au sein de la police mauricienne. « Monn fer training, zame monn trouv sa fizi-la. dan Mobile Force osi mo pann deza trouv sa », souligne notre interlocuteur. Les limiers devront aussi enquêter pour faire la lumière sur les circonstances entourant l’arrivée de cette arme à Maurice, malgré les contrôles de sécurité strictes. « Parey kouma ladrog rantre, fizi osi rant dan paiy, kapav par lamer », explique un policier à la retraite.

 

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