Fuite d’enregistrements téléphoniques - Xavier-Luc Duval : «Pas de ‘tapping’ privé avec le PMSD au GM»

Xavier-Luc Duval a fermement déclaré sur Top FM qu’il n’y aurait plus d’écoutes téléphoniques privées si son parti faisait partie du gouvernement. Dans une interview, il a réagi aux bandes audio révélées par Missier Moustass, qualifiant ces pratiques d’inacceptables. Il a insisté sur la nécessité de protéger la vie privée. 

Xavier-Luc Duval n’a pas mâché ses mots sur Top FM le lundi 21 octobre 2024, face aux questions de Michael Jean-Louis. Le leader du Parti mauricien social-démocrate (PMSD) a affirmé avec force que dans un gouvernement incluant son parti, il n’y aurait plus d’écoutes téléphoniques privées interceptées ou enregistrées. 

La première partie de l’entretien a porté sur le sujet qui fait le tour des réseaux sociaux : les bandes audio révélées par « Missier Moustass », impliquant des personnalités politiques, des journalistes et même des diplomates. Xavier-Luc Duval s’est exprimé avec prudence, tout en dénonçant les pratiques actuelles : « C’est une affaire qui relève du ministère de l’Intérieur. Je ne suis qu’un spectateur, mais cette affaire est appelée à évoluer. »

Tout en évoquant la version du Premier ministre, qui a qualifié ces enregistrements de « fake news » montés de toutes pièces par intelligence artificielle, Xavier-Luc Duval voit un aspect positif pour son parti dans cette polémique : « C’est un ‘blessing in disguise’ pour le PMSD, car cela met en lumière la nécessité de protéger la vie privée. C’est pour cela que nous proposerons la création d’une institution indépendante pour superviser les écoutes téléphoniques avec à la tête un juge et des techniciens professionnels sur lesquels il faut un contrôle. » 

Le leader du PMSD a insisté sur la nécessité de limiter le recours aux écoutes téléphoniques : « Le tapping doit être réservé aux affaires de terrorisme et de trafic de drogue. » Il a également exprimé ses inquiétudes face au système Safe City : « Il faut empêcher les écoutes concernant aussi le Safe City. Il faut un chien de garde. Cela m’inquiète. Il faut superviser ceux responsables de mettre des citoyens sur écoute, malgré un ordre d’un juge en Chambre. »

Il a martelé que « ce genre de choses n’aura pas lieu dans un gouvernement où il y aura le PMSD. Pas de ‘tapping’ privé avec le PMSD au gouvernement ».