- Des appels manqués à Vimen Sabapati le jour de son arrestation
L’enquête de l’Enquiry Panel de la SST sur le volet de la « Police connexion » a débouché sur l’arrestation du chef inspecteur Sanjeev Bheeroo. Il n’a pu s’expliquer sur l’échange de messages avec Vimen Sabapati.
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Les analyses des échanges de communications cellulaires sur le téléphone de Vimen Sabapati continuent à faire tomber des têtes, deux mois et demi après l’arrestation de l’entraîneur de Muay Thaï pour trafic de 10,35 kilos d’héroïne. C’est ainsi que le vendredi 14 juillet, le chef inspecteur de police Sanjeev Bheeroo a été placé en état d’arrestation.
Il lui est reproché d’avoir remis des documents confidentiels de la police à Vimen Sabapati. Après son arrestation, il a été libéré sur parole. Ce lundi 17 juillet, il sera de retour au bureau de la Police Headquarters Special Striking Team (PHQ SST) avant d’être traduit devant la justice sous un délit de Breach of Secrets Act.
L’arrestation de Sanjeev Bheeroo résulte de l’enquête minutieuse de la PHQ SST, dont l’Enquiry Panel a, durant la semaine écoulée, a étudié attentivement les échanges de messages WhatsApp entre le chef inspecteur de police et Vimen Sabapati. Les deux hommes sont soupçonnés d’être proches.
C’est ainsi que l’enquête de la PHQ SST a mené les limiers vers Sanjeev Bheeroo, anciennement affecté à la Very Important Person Security Unit (VIPSU). Il faisait partie de la garde rapprochée de l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, puis a été transféré à la Western Division Police au poste de Bambous.
Le chef inspecteur avait été interpellé et auditionné au début de l’enquête concernant sa relation avec Vimen Sabapati, avant d’être autorisé à partir. En revanche, lors de sa deuxième convocation, vendredi dernier, il n’a pu fournir d’explications plausibles sur les échanges de messages, incluant le partage de documents confidentiels de la police avec Vimen Sabapati.
Dans cette phase de l’enquête sur le volet de la « police connexion », Vimen Sabapati a déjà accusé plusieurs policiers avec lesquels il avait eu des rencontres ou des conversations téléphoniques. Certains de ces échanges, dont des enregistrements audio diffusés sur TéléPlus, portaient sur des fuites d’informations confidentielles concernant les méthodes de la brigade antidrogue, ainsi que sur le paiement de « Protection Money ».
Les enquêteurs de la PHQ SST ont ainsi découvert que le jour de l’arrestation de Vimen Sabapati, le chef inspecteur Sanjeev Bheeroo l’avait contacté à plusieurs reprises. Il devra fournir des explications aux enquêteurs sur la raison de ses appels en absence à Vimen Sabapati dans l’après-midi du 3 mai dernier. Ce jour-là, le résident de Vacoas avait été appréhendé avec 10,35 kilos d’héroïne d’une valeur de Rs 155 millions, retrouvés dans son 4x4 Ford Raptor à la rue Poudrière, Port-Louis.
Deux policiers épinglés en juin
En juin dernier, au début de ce volet de l’enquête, la PHQ SST a procédé à l’arrestation d’un membre de la Special Support Unit. Il est soupçonné d’entretenir une relation proche avec Vimen Sabapati. Lors d’une perquisition à son domicile, la PHQ SST a récupéré des mandats d’arrêt vierges. Selon la police, des messages compromettants échangés entre le policier Nowzadick et Vimen Sabapati avaient été découverts sur le téléphone cellulaire de ce dernier. Le policier a retrouvé la liberté sous caution après cinq jours de détention.
Le vendredi 9 juin, un deuxième policier a été appréhendé pour complot avec Vimen Sabapati. Il a été confondu grâce aux images des caméras de surveillance du centre de détention Alcatraz, où Vimen Sabapati est emprisonné depuis son arrestation. Ce policier résidant à Pailles aurait remis un téléphone portable à Vimen Sabapati, alors qu’il était détenu à Alcatraz. Par la suite, il a retrouvé la liberté sous caution.
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