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Fuite de conversations téléphoniques : Zoom sur quelques extraits dans lesquels figure une voix attribuée au CP

Capture d'écran de la page "Missie Moustass" sur les réseaux sociaux. Plusieurs bandes sonores attribuées au CP figurent sur cette page.
  • Présumée connivence avec un chef socio-culturel

Dans les vidéos de « Missié Moustass » sur TikTok, intitulées « Sezon 2 », une série d’enregistrements a été publiée. Dans l’une des conversations, avec un chef socio-culturel, la voix attribuée au CP demande des noms de présumés voleurs d’une communauté, déjà arrêtés et détenus au poste de Terre-Rouge. « Li pe al lakour lindi. Bizin pa donn li kosion », répond le chef socio-culturel. La voix attribuée au CP réplique : « Ale, mo fer get sa la. »

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  • Échange supposément avec le patron du CCID

Un autre extrait met  en lumière ce qui semble être supposément une conversation entre le CP et le patron du Central Criminal Investigation Department (CCID). Dans cet échange, la voix attribuée à Anil Kumar Dip évoque un message WhatsApp reçu du Premier ministre, portant sur des membres d’une communauté impliqués dans une affaire d’incitation à la haine raciale.  Le présumé responsable du CCID assure qu’il confiera l’affaire à un haut gradé de la même communauté que les suspects, ce à quoi la voix attribuée au CP rétorque : « Fer li fer sa. Selma fode pa li montre so afinite. » 

  • En s’adressant à un ministre : « Zis koumsa mem pou fer sa ? »

Lors d’une conversation troublante supposément avec le CP, un ministre le sollicite pour intervenir en faveur d’un de ses proches afin de faciliter une demande et pour avoir reçu un individu à sa demande. Le ministre demande : « Kan to larg li ? » « Dan enn 2 semenn parla », aurait répondu Anil Kumar Dip.

La réponse présumée du CP : « Zis koumsa mem pou fer sa ? » Le ministre avance alors qu’il transmettra le message, en précisant que le proche en question le sponsoriserait pour du briani pour la fin d’année. Le ministre ajoute : « Pou twa si li pou gard enn ti zafer. »

  • S’adressant à un dénommé Rashid : « Bann la inn tro tire inn gagn zot la » 

Lors d’une conversation, un haut gradé, Rashid, affirme avoir pris toutes les mesures nécessaires concernant l’enquête ouverte après l’arrestation d’Adrien Duval dans le cadre d’un accident de la route. La  voix attribuée au CP émet des inquiétudes en alertant Rashid sur le fait que certains policiers pourraient être de connivence avec Adrien Duval.  Le dénommé Rashid réagit en soulignant qu’il a déjà envoyé un subordonné sur le terrain et déclare ceci : « Monn fini fer aranzman pou ‘detain’ li Alcatraz. » Le présumé CP exige alors qu’un test antidrogue soit effectué sur Adrien Duval, mais Rashid précise que celui-ci a déjà refusé l’alcotest. 

L’échange s’intensifie lorsque Rashid mentionne qu’une avocate, représentant la victime de l’accident, avait tenté d’entrer en contact avec Adrien Duval. « Enn ‘avocate’ inn vinn reprezant viktim, J. Li ti pe rod zwenn Adrien lerla li pou amenn ‘witness’ », a-t-il ajouté. Rashid indique avoir demandé à l’avocate d’emmener le témoin : « Monn dir li amenn ‘witness’ la ‘otherwise’ mo bez li ‘conspiracy’. Pa vinn ‘bargain’ ar nou. » 

En conclusion, le CP lance supposément un avertissement inquiétant : « Bann la inn tro tire. Inn gagn zot la. » 

  • Présumée conversation entre le CP et Basoo S. 

La conversation s’ouvre sur l’accident de la route impliquant Adrien Duval, au cours de laquelle Basoo S. exprime ses soupçons quant à l’état de ce dernier, qu’il croit sous l’influence d’alcool et de drogue. La voix attribuée au CP dit ne pas être en mesure de localiser Adrien Duval, Basoo S. rétorque : « Atann mo rod li mo dir ou kot li ete la. » La voix attribuée au CP va plus loin en disant que le Premier ministre suit personnellement l’évolution de ce dossier.  Dans une autre communication avec Rashid, un haut gradé des Casernes centrales, le CP évoque des instructions directes du Premier ministre à son égard concernant l’affaire. « PM inn dir mwa zis ‘is the time’. Duval pe dir pa ti bizin met Safe City Cameras », indique-t-il. Le CP semble également envisager cette affaire comme une occasion de régler les comptes avec ceux qu’il perçoit comme des opposants : « Nou gagn lokazion bann ki ti pe atak nou la bez zot. »

 

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