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Fréquentation des transports en commun : 23 % de passagers en plus dans le métro

De plus en plus de Mauriciens prennent le métro pour aller travailler.

Selon Metro Express Ltd, le nombre de passagers du métro a augmenté de 23 % depuis la mise en service de la liaison Quatre-Bornes/Phoenix, le 8 mai. Une réaction face à la flambée des prix des carburants contribue-t-elle à cette hausse de fréquentation ? Impossible de l’affirmer pour le moment. 

«Une hausse de 23 % du nombre de passagers a été notée depuis le lancement du tronçon Quatre-Bornes/Phoenix le 8 mai dernier. Nous ne savons pas si l’augmentation du prix de l’essence est un facteur qui contribue à cette évolution », déclare la direction de Metro Express Ltd (MEL). L’entreprise estime que ce chiffre est encourageant et que l’avenir, avec la poursuite de l’extension du réseau, s’annonce prometteur. 

Pour MEL, cette hausse de fréquentation démontre que le métro s’impose en tant que mode de transport moderne, sûr, confortable, efficace et rapide. « Nous sommes en train de révolutionner le transport en commun et d’améliorer la mobilité, la connectivité et l’accessibilité tout au long du trajet du métro. » La compagnie rappelle, par ailleurs, que les Mauriciens sont encouragés à se déplacer en métro par des offres promotionnelles. La MECard, par exemple, est une carte de fidélité qui permet aux usagers réguliers de bénéficier d’une remise de 50 % sur leur dixième voyage. 

Les travaux se poursuivent pour compléter la phase 2C, qui connectera Phoenix à Curepipe, et la phase 3 qui reliera Rose-Hill à Réduit en passant par Ébène. Quand ces liaisons seront en service, le public pourra profiter du métro dans les cinq villes : Port-Louis, Rose-Hill, Quatre-Bornes, Vacoas et Curepipe. « Ce déploiement va créer des opportunités de développement intégré et multimodal près des stations de métro et des terminaux urbains, comme c’est déjà le cas avec le Victoria Urban Terminal », souligne MEL.

Chaque tram peut transporter jusqu’à 320 passagers. Actuellement, ils sont huit en circulation entre Phoenix et Port-Louis et sont tous bondés aux heures de pointe le matin et l’après-midi.

L’essence étant trop chère, ils délaissent leur voiture

Rajen habite dans le centre de l’île. Depuis le vendredi 20 mai, il laisse sa voiture à la maison et prend le bus pour partir travailler à Ébène. « J’avais l’habitude de prendre mon véhicule pour me rendre au travail mais je ne touche pas d’indemnité kilométrique. Comme l’essence a encore augmenté, je préfère prendre le bus car je reçois un remboursement basé sur le prix du ticket d’autobus », explique-t-il. Nitin, lui, réside dans le Nord et travaille à Port-Louis. Jusque-là, il faisait le trajet seul dans sa voiture. Mais depuis la dernière hausse du prix de l’essence, la semaine dernière, il a changé ses habitudes. « Je prends un taxi marron ou je voyage en autobus. Le hic, c’est que je dois me lever plus tôt pour arriver à l’heure au bureau. »

Une hausse de 2 à 3 % sur certaines lignes d’autobus

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Quelques opérateurs d’autobus observent une légère augmentation du nombre de passagers.

Malgré l’augmentation des tarifs d’autobus au début du mois, certaines lignes enregistrent une légère hausse du nombre de passagers. « Aux heures de pointe, on note qu’il y a des nouveaux visages. Même des personnes âgées qui avaient l’habitude de prendre leur véhicule décident de voyager en bus », indique Sunil Jeewoonarain, le secrétaire de la Mauritius Bus Owners Cooperative Federation. « Cependant, on ne peut pas généraliser. Dans certains endroits, il y a une hausse de 2 à 3 % alors que dans d’autres, on observe une baisse ou une stagnation. » Selon lui, il faut attendre pour savoir si les Mauriciens délaissent leurs véhicules pour les transports en commun en raison de la flambée du prix de l’essence. 

Du côté d’United Bus Service Ltd, le CEO Swaleh Ramjane reste réaliste. « Le métro est plus moderne et ce mode de transport prend nos passagers. Il y a aussi une route spécifique, alors c’est évident que les gens vont bouder les autobus, surtout que les prix des tickets ont augmenté », dit-il. Sidharth Sharma, CEO de Rose-Hill Transport Holding Limited, estime pour sa part que la révision des tarifs d’autobus permet au secteur de sortir la tête de l’eau. Toutefois, il ne constate pas de hausse de fréquentation sur son réseau. La hausse des prix des carburants, il la voit surtout dans les coûts d’opération de son entreprise.

 

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