Fréderic Marie, 48 ans, meurt sept ans après le décès de son épouse

• La victime enterrée la veille de la commémoration de la mort de sa femme

Un terrible drame s’est abattu sur la famille Marie, originaire de Résidence La Chaux, à Mahébourg. Jean Fréderic Marie, père d’un fils de 25 ans et d’une fille de 22 ans, est mort après avoir fait une chute de deux étages sur un chantier de construction le lundi 19 juin dernier à Poste La Fayette.

Cette soudaine et tragique disparition afflige sa famille. Il y a sept ans, Yoshika et son frère aîné Stephane perdaient leur mère Cindy, emportée par la maladie. Aujourd’hui, c’est leur père qui leur est arraché. 

Consita, la belle-sœur de Fréderic, est dévastée par la mort de ce dernier. Depuis la disparition de son épouse, il se consacrait au bien-être de ses enfants. « C’est triste de le perdre de cette façon. Sa femme souffrait d’asthme. Un jour, ne se sentant pas bien, elle avait été conduite à l’hôpital de Flacq. Après son traitement, elle était retournée chez elle. Mais le jour même, elle était de nouveau tombée malade. Elle est morte le 21 juin 2016. Ils étaient mariés pendant 16 ans », explique la belle-sœur de la victime. 

À cette époque, son fils était âgé de 18 ans et sa fille de 16 ans. « La mort de Cindy l’avait beaucoup affecté. ‘Li pa ti fasil pou Frederic, me li finn gagn soutien la fami », ajoute celle-ci. Avec l’aide de ses proches, Fréderic et ses enfants ont pu remonter graduellement la pente après cette disparition. « Il n’a pas refait sa vie. Il s’est donné corps et âme dans le travail pour que ses enfants ne manquent de rien », raconte Consita. 

Nul ne s’attendait à ce que sept ans plus tard, un nouveau drame allait s’abattre sur eux. Le lundi 19 juin, Fréderic s’est rendu sur un site de construction à Poste La Fayette. « Li ti pe dekofre kan linn tonbe », dit Percy, le beau-frère de la victime. L’ouvrier est tombé tête en avant. La chute de plusieurs mètres ne lui a laissé aucune chance. La police de Flacq et une ambulance ont été mandées sur place. La victime, inconsciente, saignait abondamment. Le personnel soignant a constaté qu’il avait déjà rendu son dernier souffle. 

« Juin est un mois endeuillé pour notre famille. Le 19 juin, Fréderic meurt dans cet accident de travail. Le 20 juin il est enterré, et le 21 juin nous commémorons les sept ans de la mort de son épouse. C’est dur à accepter », lâche la belle-sœur.

Percy regrette que son beau-frère ait perdu la vie de cette façon. « Linn sorti pou al rod enn bouse manze pou so fami, get ki arive », lâche-t-il. En outre, il déplore le manque de sécurité sur le chantier. « Les normes de sécurité n’ont pas été respectées. Le responsable du site aurait dû s’assurer qu’il y ait un minimum de sécurité. Or, mon beau-frère n’avait pas casque pour le protéger, il n’y avait aucune barrière, ni de harnais ou même de filet pour amortir sa chute. Il est mort en laissant derrière lui ses enfants. Ils sont désemparés », ajoute ce dernier.