La commission anticorruption a procédé à la saisie de dossiers à la Mauritius Housing Company. Ils concernent des recrutements, des plans de formation et des prêts dépassant Rs 500 millions.
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L’Independent Commission against Corruption (Icac) poursuit son enquête sur 23 plaintes qu’elle a reçues contre la direction de la Mauritius Housing Company (MHC). Après avoir identifié les dossiers liés à ces plaintes, le jeudi 19 janvier, l’équipe de Navin Beekarry a procédé à leur saisie le mardi 24 janvier.
Les plaintes portent sur des recrutements, des plans de formation, des promotions, de prétendues fausses réclamations ainsi que des prêts dépassant Rs 500 millions accordés par la MHC. Une des plaintes a été enregistrée le 23 décembre par Ranjiv Boolauck, un haut cadre de cet organisme de l’État.
« Il y a au moins 35 cas de fraudes que j’ai mis à jour. J’ai adressé une lettre au nouveau Premier ministre, au commissaire de police, à la Financial Intelligence Unit et à l’Icac mardi après-midi », explique Ranjiv Boolauck.
Il invite les détenteurs d’un Plan d’épargne logement à vérifier leur compte, car il estime qu’il y a eu des malversations à ce niveau. « J’ai réclamé l’arrestation de plusieurs cadres de la MHC. Celle-ci doit être démantelée », lance Ranjiv Boolauck qui est actuellement suspendu de ses fonctions pour violation de la confidentialité, entre autres. Il a intenté une action au civil contre celle-ci pour harcèlement et sa mise à pied disciplinaire.
Une des personnes pouvant être interrogées dans le cadre de cette enquête est l’ex-président du conseil d’administration de la MHC, Mahmad Kodabaccus. Celui-ci se trouve être le secrétaire général du Parti mauricien social-démocrate (PMSD). L’entourage de Mahmad Kodabaccus fait ressortir que celui-ci « n’a rien à se reprocher », car tout ce qui concerne l’octroi des prêts-logements ou des acquisitions est traité au niveau de plusieurs comités dont il ne fait pas partie.
Il a été le président du conseil d’administration de la MHC entre 2001 et 2005 et entre 2012 et 2014, avant de rempiler en 2015. Pour le PMSD, l’affaire s’apparente à une vendetta politique.
À la MHC, la direction rejette toute allégation de maldonne. Elle explique que les procédures ont été suivies pour l’octroi de prêts-logements.
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