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Fraude électronique à Beachcomber: Interpol identifie un hacker sud-africain

Les mails piratés de Gilbert Espitalier-Noël sont le fait d’un hacker sud-africain. C’est Interpol qui a fourni cette information au CCID. Du nouveau dans l’enquête sur la fraude électronique dont a été victime New Mauritius Hotels (NMH). Grâce à la collaboration d’Interpol, le Central Criminal Investigation Department (CCID) a finalement découvert que c’est un hacker sud-africain qui a piraté le courriel du Chief Executive Officer Gilbert Espitalier-Noël. Il est parvenu à déposséder le groupe hôtelier, davantage connu sous l’enseigne Beachcomber, de Rs 115 millions en devises sous prétexte d’une acquisition en Europe de l’Est. Cette usurpation d’identité a permis au pirate de tromper le directeur financier de Beachcomber, Marcel Masson, afin de le pousser à lui virer deux sommes totalisant 2 847 627 euros sur un compte en banque en République tchèque les vendredis 4 et 11 mars dernier. Marcel Masson n’a découvert la fraude que le mardi 15 mars. Il venait de prendre contact avec Gilbert Espitalier-Noël, alors en voyages d’affaires en Europe, pour confirmer qu’il lui a bien demandé d’effectuer un troisième virement de 4 873 360 euros, soit Rs 194 millions.

Mandat d’arrêt international

Le Sud-Africain est soupçonné faire partie d’un réseau nigérian particulièrement actif en Europe. D’après les renseignements parvenus aux Casernes centrales, c’est d’une capitale européenne que le pirate a opéré. Il a tenté de brouiller les pistes en faisant croire que les ordres transmis à Marcel Masson ont été effectués à partir de Hong-Kong. En analysant les données, les experts d’Interpol ont mis à jour son modus operandi. Le suspect est actuellement sous le coup d’un mandat d’arrêt international. Cette enquête a été ouverte le vendredi 18 mars, Beachcomber n’ayant pu annuler la double transaction. Ce type de fraude est relativement nouveau et a été baptisé « la fraude du président », ou comme l’escroquerie aux Faux ordres de virement (FOVI) en France. Aussi connue comme la whaling fraud dans les pays anglo-saxons, elle touche surtout les grosses sociétés. La semaine dernière, la presse économique européenne révélait comment le géant américain Mattel, fabricant des poupées Barbie, a été victime de cette fraude. Le jeudi 30 avril 2015, la directrice financière a viré 3 millions de dollars (Rs 108,5 millions) à une banque en Chine à travers un faux ordre de virement du nouveau président du conseil d’administration, Christophe Sinclair. Mattel a heureusement pu récupérer l’argent grâce à un coup de chance. Les faussaires n’ont pu toucher l’argent le lendemain, le vendredi 1er mai étant également férié en Chine. Durant le week-end, les représentants de la compagnie en Chine ont pu avertir les autorités de la fraude et empêcher les pirates de passer à la caisse.
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