La Mauritius Housing Company insistait pour convoquer le Dr Ranjivsingh Boolauck devant un comité disciplinaire. Mais ce dernier, qui avait dénoncé une fraude alléguée de Rs 700 millions au sein de l’organisme, a pu faire avorter deux tentatives en moins d’un mois.
Publicité
La Mauritius Housing Company (MHC) a subi un second revers en moins d’un mois. Le Dr Ranjivsingh Boolauck, qui avait mis au jour une possible fraude au sein de l’organisme, a encore une fois fait avorter le comité disciplinaire institué contre lui. La juge Aruna Narain, siégeant en référé, a émis un ordre d’injonction intérimaire en faveur du Dr Ranjivsingh Boolauck, le jeudi 9 mars. Les parties ont été convoquées en Cour le 14 mars.
Le Dr Ranjivsingh Boolauck avait fait état d’une fraude alléguée de Rs 700 millions à la MHC, où il travaille comme chef du département Corporate Planning and Development. Il avait rapporté une trentaine de cas suspects aux autorités, y compris à l’Independent Commission against Corruption (Icac). L’organisme lui a alors reproché d’avoir divulgué des informations dans la presse et l’a convoqué devant un comité disciplinaire. Le premier comité disciplinaire devait se tenir le 15 février 2017. Cependant, le juge des référés a émis un ordre d’injonction le jour même où il devait avoir lieu pour interdire sa tenue.
Toutefois, le Dr Ranjivsingh Boolauck soutient qu’il a été convoqué à nouveau pour comparaître devant un comité disciplinaire le jeudi 9 mars. Il estime que cette convocation est contraire aux dispositions de la Prevention of Corruption Act, plus particulièrement à l’article 49 qui protège les dénonciateurs. Face à l’insistance de la MHC, le Dr Ranjivsingh Boolauck a sollicité la juge Aruna Narain, siégeant en référé, pour obtenir un ordre d’injonction intérimaire interdisant la tenue du comité disciplinaire.
Et pour la seconde fois, le Dr Ranjivsingh Boolauck a eu gain de cause. La juge des référés a interdit à la MHC de tenir le comité disciplinaire et a convoqué les parties concernées le 14 mars.
Le Dr Ranjivsingh Boolauck est en charge du département Corporate Planning and Development à la MHC depuis le 30 octobre 2013. En passant en revue certains dossiers, il a noté que certains d’entre eux comportaient des irrégularités et a donc référé les cas à l’Icac.
Il a aussi ciblé certaines personnes au sein de la MHC et allègue qu’elles seraient directement impliquées dans des cas de fraude et de conflit d’intérêts. De plus, il a fait ressortir que le mécanisme de contrôle interne de l’organisme a été aboli. Pour Ranjivsingh Boolauck, c’est une manœuvre délibérée qui favorise les fraudes et la corruption.
Le Dr Ranjivsingh Boolauck a retenu les services de Me Kaviraj Bokhoree, avoué, et de Me Neelkanth Dulloo, avocat.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !