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Fratricide allégué : Louis Noël Labonté obtient le bénéfice du doute

Jean Philippe Labonté est décédé de ses blessures à la tête, le 3 novembre 2012 après une violente altercation avec son frère, Louis Noël. Ce dernier a été disculpé d’agression mortelle par la cour intermédiaire.

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Quatre ans après les faits, un verdict d’acquittement. Louis Noël Labonté, un jardinier demeurant à La Valette, Bambous, a été disculpé, le jeudi 15 décembre devant la cour intermédiaire.

Poursuivi pour coups et blessures mortelles infligés sans intention de tuer à son frère Jean Philippe Labonté, le prévenu a obtenu le bénéfice du doute. Le verdict a été prononcé par la magistrate Darshana Gayan.

La cour, se basant sur le rapport du médecin légiste, a conclu que le doute subsiste quant à l’origine des blessures fatales que portait la victime à la tête.

Le Dr Sudesh Kumar Gungadin, chef du département médico-légal et qui a pratiqué l’autopsie de la victime, a soutenu que les blessures reçues par la victime « ont bien pu être causées par une chute d’une certaine hauteur ».

Non coupable

Louis Noël Labonté avait relaté, dans sa version, que son frère utilisait un tuyau qui se trouvait à l’extérieur de la maison pour descendre au rez-de-chaussée. Le prévenu avait plaidé non coupable et était défendu par Me Neelkanth Dulloo.

Dans sa version des faits, Louis Noël Labonté a relaté les circonstances entourant l’agression. La victime vivait avec leur mère et deux autres frères dans les appartements NHDC à Camp-Levieux.

Louis Noël Labonté habite, lui, à Bambous. Séparé de son épouse, c’est sa mère qui s’occupe de ses deux enfants. Il rendait visite à ses enfants de temps à autre.

Le jour fatidique, après avoir consommé de l’alcool avec des amis après le travail, il décide de passer la nuit chez sa mère, vu qu’il se trouvait non loin de la maison.

En arrivant sur les lieux, il croise Jean Philippe Labonté, qui est dans le salon. La victime s’en est immédiatement prise à lui en le voyant sous l’emprise de l’alcool.

Louis Noël Labonté a affirmé que son frère s’est saisi d’un gourdin et a commencé à le tabasser. Le prévenu a expliqué, sous serment, qu’il est parvenu à s’emparer du gourdin et en a assené plusieurs coups à son frère. Ce dernier a quitté la pièce. Louis Noël Labonté déclare que, craignant que son frère ne revienne avec un sabre, il a quitté la maison. Arrivé au rez-de-chaussée, il a vu son frère gisant à même le sol.

Aucune trace de sang

Louis Noël Labonté déclare être rentré se coucher à la maison. Il dit n’avoir vu aucune trace de son sang sur son frère ce jour-là. C’est lorsque la police a débarqué qu’il a appris que son frère avait été transporté à l’hôpital. La victime a rendu l’âme quelques jours plus tard.

Le chef du département médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a affirmé lors du procès que la victime portait 13 blessures externes. Quant à Louis Noël Labonté, il ne portait aucune blessure. Le Dr Sudesh Gungadin a confirmé qu’une chute aurait pu causer les blessures relevées à la tête du défunt. D’où l’acquittement du présumé agresseur.

 

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