France Toulouse, 70 ans, tué dans un accident à Chemin-Grenier 

À l'âge de 70 ans, France Toulouse était un mari attentionné, un père exemplaire et un grand-père affectueux. Au-delà de l'âge de la retraite, cet habitant de Camp Fanny à Chemin-Grenier avait le courage d'un jeune de vingt ans. Cependant, ce travailleur acharné a connu une fin tragique. Le lundi 21 janvier dernier, alors qu'il effectuait des travaux dans un fossé à Morcellement Dhunputh, Belle-Vue, une voiture l'a renversé. Gravement blessé, le septuagénaire n'a pas survécu. 

« Nou ankor resanti so prezans », déclare Marie Anne Toulouse, l'une des filles de la victime, qui est encore sous le choc. Personne n'aurait pu imaginer que France allait connaître une mort aussi atroce. Le retraité était l'heureux papa de quatre enfants : trois filles et un garçon. « Il a toujours été présent pour sa famille. Il savait tout faire et effectuait des petits boulots, répondant présent quand on avait besoin de lui », dit-elle. Malgré les années, il ne s'était pas reposé. « Notre père était toujours très actif. Il offrait encore ses services à cet âge », poursuit-elle. 

En outre, le septuagénaire aimait prendre soin de son épouse. « Il y a une dizaine d'années, maman a été victime d'un malaise. Elle a été attaquée d'un côté et ne peut plus marcher comme avant. De plus, elle a eu aussi des soucis aux yeux. Elle s'est fait opérer d'un œil et ne voit pas très bien. C'est mon père qui se chargeait de préparer son thé et son pain le matin. Ils étaient inséparables. Quand elle désirait quelque chose, elle appelait uniquement mon père », relate Marie Anne, qui habite la même maison. 

« Mon père se réveillait toujours tôt pour pouvoir s'occuper un peu de maman. Lundi, comme à son habitude, il s'était levé. Il avait fini de préparer le petit déjeuner de maman. Il avait pris son sac sur le dos et m'avait regardé avant de partir. L'île était en alerte cyclonique, mais il continuait à travailler », se rappelle sa fille. France Toulouse s'est alors rendu à Morcellement Dhunputh pour s'occuper d'un fossé. Il travaillait au milieu de la route quand le malheur a frappé. Une voiture conduite par un jeune de 21 ans, originaire de la localité, l'a percuté. 

Attentionne

« Vers 11 heures, un proche m'a avertie que mon père avait été victime d'un grave accident. Nous nous sommes rendus au poste de police de Souillac pour avoir des nouvelles, mais nous n'avons pas eu de détails. Ce n'est qu'après qu'un policier a parlé avec un proche en privé pour lui annoncer que mon père avait déjà succombé à ses blessures », raconte Marie Anne. Une nouvelle bouleversante pour toute la famille. « Comment annoncer cette terrible nouvelle à maman ? » s'est-elle demandée. « Il fallait éviter d'être brusque avec maman au moment de lui annoncer ce qui s'était passé. Nous avons alors attendu que l'autopsie soit terminée. Peu avant d'emmener le corps de mon père à la maison, j'ai dû prendre mon courage à deux mains pour finalement lui dire que papa était décédé dans un accident. Elle a fondu en larmes », se souvient avec peine Marie Anne. « Il était attentionné et aimait ses petits-enfants. Il ne manquait jamais une occasion d'être en famille. Sa mort laisse un grand vide », lâche sa fille. Il est difficile pour la famille de faire face à cette triste réalité. « Ma mère l'appelle encore le matin pour le thé », confie-t-elle. 

L'autopsie a révélé que la victime a succombé à des blessures multiples. Ses funérailles ont eu lieu mardi. Quant au jeune conducteur, il a été soumis à un alcotest qui s'est avéré négatif. Il a été inculpé devant le district de Souillac sous une charge provisoire d'homicide involontaire.