Elle assume sans complexe les vingt-quatre années qui la séparent de son ancien élève. Brigitte Macron, 64 ans, bouscule tous les codes avec son couple fusionnel.
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Les Français l'ont découverte en avril 2016 au moment où Emmanuel Macron, jamais élu et nouveau en politique, lance son mouvement "En marche" qui devait le conduire à la victoire pour devenir, à 39 ans, le plus jeune président de l'histoire de France.
Depuis, les magazines people ont fait leur miel de ce couple atypique qui suscite la curiosité, en France comme à l'étranger.
Celle que ses proches surnomment « Bibi » a déjà fait des dizaines de unes, photographiée main dans la main avec son mari dans les rues de Paris, en maillot de bain à la plage... Toujours bronzée, cette blonde adepte des allures chic et rock apparaît souriante et décontractée.
Son histoire avec Emmanuel Macron, qu'elle a racontée de bon coeur à maintes reprises, a des accents de roman d'amour chevaleresque.
La rencontre se fait lors d'un atelier théâtre qu'elle anime dans un institut religieux d'Amiens, petite ville du nord de la France: l'enseignante de lettres, alors âgée de 39 ans, est « totalement subjuguée » par l'intelligence de son jeune élève de 15 ans.
L'année suivante, il brave les tabous et lui déclare sa flamme. « A 17 ans, Emmanuel m'a déclaré: ‘quoi que vous fassiez, je vous épouserai!’ », raconte-t-elle.
Quand les rumeurs commencent à se répandre sur leur relation, l'affaire passe mal à Amiens, où tous deux sont nés. D'autant que l'enseignante, issue d'une famille de notables locaux, est déjà mariée et mère de trois adolescents. Elle tient bon.
Dans son livre « Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait », la journaliste Anne Fulda rapporte que les parents Macron avaient demandé à la quadragénaire de cesser de voir leur fils jusqu'à ses 18 ans. « Je ne peux rien vous promettre », avait répondu l'intéressée.
Quel rôle ?
« Quand je décide quelque chose, je le fais », raconte Brigitte Macron dans « la stratégie du météore », un documentaire consacré à son mari. En 2006, elle divorce de son mari banquier et se remarie l'année suivante. Elle rejoint à Paris celui qui est alors haut fonctionnaire avant d'être banquier, et elle enseigne dans un lycée catholique d'excellence.
Aux commentaires acerbes ou moqueurs sur leur différence d'âge, elle répondait il y a quelques semaines avec humour: « Il faut qu'Emmanuel soit élu cette année sinon vous imaginez ma tête dans cinq ans ! »
Pendant la campagne présidentielle, elle a été décrite comme une femme d'influence, relisant ses discours, présente à tous ses meetings, parfois sur scène pour un baiser final devant les caméras et sous les applaudissements des militants.
« Elle n'a aucun rôle, elle n'assiste pas aux comités politiques », affirmait récemment François Patriat, un ancien socialiste converti au mouvement En Marche !. Pourtant, « s'il ne la voit pas pendant une heure, il l'appelle », ajoutait-il.
« Toujours présente et encore davantage, sans laquelle je ne serais pas moi » : au soir du premier tour de la présidentielle le 23 avril, Emmanuel Macron lui rend un vibrant hommage public après être monté sur scène avec elle, main dans la main.
Dans une France où les épouses de président ont connu des destins variés et souvent difficiles, agrémentés de missions floues, le centriste a annoncé qu'il souhaitait créer un statut officiel de Première dame.
Brigitte Macron, sept fois grand-mère, s'est déjà exprimée sur son prochain rôle, évoquant notamment sa volonté de s'investir dans l'éducation, le handicap, la culture...
« Comme enseignante, je connais bien les jeunes, il est essentiel de les considérer. Mon combat sera sur l'éducation, afin de leur offrir autre chose que la cage d'escalier. Si on les abandonne au bord du chemin, ça explosera », confiait-elle l'an dernier dans le magazine Paris Match.
Avec AFP
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