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France : 80 morts dans un attentat à Nice

La France a été frappée par un attentat en pleine fête nationale: au moins 80 personnes ont été tuées jeudi soir 14 juillet lorsqu'un camion a foncé sur la foule qui assistait à un feu d'artifice à Nice, dans le sud-est de la France.

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Huit mois après les attaques jihadistes de novembre à Paris, qui avaient fait 130 morts, la France a replongé dans l'horreur avec des scènes effroyables sur la Promenade des Anglais, haut-lieu touristique près de la Méditerranée. Alors que le feu d'artifice touchait à sa fin, un camion blanc a foncé à pleine vitesse dans la foule, qui rassemblait des milliers de personnes dont de nombreux étrangers, et roulé sur près de deux kilomètres, selon la justice française. Au moins 80 personnes, dont des enfants, ont été tuées et des dizaines blessées, dont 18 se trouvaient « en état d'urgence absolue », selon un bilan provisoire des autorités. Le « caractère terroriste » de l'attaque, qui n'a pas été revendiquée, « ne peut être nié », a déclaré dans une allocution télévisée le président François Hollande. « La France a été frappée le jour de sa fête nationale, le 14 juillet, symbole de la liberté », a-t-il souligné, en dénonçant une « monstruosité ». A l'issue de sa course folle, le conducteur du camion a été abattu par la police. Dans son véhicule, « des armes lourdes » ont été retrouvées, selon le président de la région niçoise, Christian Estrosi, qui se trouvait sur les lieux. Autour, « c'était le chaos absolu », « des gens hurlaient », a décrit un journaliste de l'AFP, Robert Holloway, qui assistait aux festivités du 14 juillet dans cette ville de la Côte d'Azur. « Nous avons vu des gens touchés et des débris voler partout », a-t-il encore raconté, ajoutant qu'il avait très vite compris, « qu'un camion de cette taille avec une trajectoire en ligne droite » ne pouvait être qu'un « acte totalement délibéré »

Des corps sous des draps

Les autorités ont appelé la population à rester chez elle, le temps de déterminer si le tueur « a agi seul ou s'il a bénéficié de complices qui auraient pris la fuite », a expliqué le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Pierre-Henri Brandet. Dans le véhicule, la police a retrouvé des papiers d'identité au nom d'un Franco-Tunisien âgé de 31 ans et domicilié à Nice. Dans cette ville de la Côte d'Azur, très prisé des touristes depuis le 19e siècle en raison de ses températures clémentes et de ses eaux azur, l'image de carte postale avait laissé la place à l'horreur. Des corps jonchaient le sol, souvent recouverts d'un simple drap. Des personnes en larmes restaient parfois hébétées à leur côté sur une chaussée couverte de sang. Un important dispositif de sécurité a été délimité dans le centre de Nice, où de nombreuses ambulances, des membres des forces de l'ordre et des militaires se sont déployés. A Paris, où le président François Hollande est rentré en urgence, une cellule de crise a été activée au ministère de l'Intérieur. Le chef de l'Etat a annoncé une prolongation pour trois mois supplémentaires de l'état d'urgence, qui devait prendre fin dans quinze jours, et le recours à des citoyens réservistes pour seconder l'armée et les gendarmes. Le président américain Barack Obama a fermement condamné jeudi soir « ce qui semble être une horrible attaque terroriste ». « Nous sommes solidaires de la France, notre plus vieil allié », a-t-il ajouté dans un communiqué. De même, la nouvelle Première ministre britannique Theresa May a été informée du « terrible incident » à Nice, selon Downing Street qui se tient prêt à aider d'éventuelles victimes britanniques. Frappée deux fois l'an dernier par des attentats jihadistes sans précédent (17 morts les 7, 8 et 9 janvier et 130 morts le 13 novembre), la France vivait depuis dans la crainte de nouvelles attaques en dépit d'un dispositif sécuritaire drastiquement renforcé.   Avec l’AFP

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