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Fourniture d’eau : vers une fin d’année difficile

Le journaliste Anoop Dhookeeya a reçu sur son plateau Fadil Bhowarkan, Principal Engineer à la CWA. Le journaliste Anoop Dhookeeya a reçu sur son plateau Fadil Bhowarkan, Principal Engineer à la CWA.

La situation de la fourniture d’eau sera difficile pour les mois restants de l’année. En juillet 2024, les précipitations n’ont atteint que 36 % de la normale, et les réservoirs sont actuellement remplis à 10 % de moins qu’à la même période l’an dernier.

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La période sèche et son impact sur la fourniture d’eau par la Central Water Authority (CWA) ont été abordés dans l’émission « Au Cœur de l’Info » le mercredi 4 septembre 2024 sur Radio Plus et TéléPlus. Le journaliste Anoop Dhookeeya a reçu sur son plateau Fadil Bhowarkan, Principal Engineer à la CWA. Lomush Juggoo, directeur de la Water Resources Unit (WRU) et Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association, sont intervenus par téléphone. Sunil Gopal, responsable de la communication de la CWA, a répondu en plateau aux questions des auditeurs à la fin de l’émission.

Fadil Bhowarkan explique que malgré les fortes pluies du début d’année, le mois de juillet 2024 a été l’un des plus secs de l’histoire. La CWA a pris les dispositions nécessaires à travers un plan de préparation. « Cette situation n’est pas nouvelle. Nous voyons cette tendance depuis les 10 dernières années. La CWA prend les mesures nécessaires. En 2022, année la plus sèche connue, la CWA a appliqué plus d’une quarantaine de projets. La CWA a pu sortir la tête de l’eau pour en distribuer à tout le monde malgré la baisse de la production. La situation 2024 pourrait être similaire à 2022. Les prochains mois nous le diront », dit-il.

L’ingénieur soutient que la CWA réquisitionne de nouveaux puits de forage (boreholes) à travers le pays. De nouvelles rivières sont également exploitées. « Beaucoup de régions seront plus résilientes, mais cela dépendra de l’ampleur (de la sécheresse) », ajoute Fadil Bhowarkan qui conseille aux Mauriciens d’utiliser des réservoirs d’eau pour atténuer les problèmes de coupures d’eau.

Lomush Juggoo indique que les réservoirs sont actuellement remplis en moyenne à 76,6 %, soit 10 % de moins que les deux années précédentes. Il rappelle que leur remplissage ainsi que le débit des cours d’eau dépendent de la pluviométrie. « Nous remarquons un déficit extrême de la pluviométrie en juillet. La pluviométrie avait atteint 36 % de la normale, et 56 % de la normale en août 2024. La météo prévoit que le déficit perdurera pour les mois à venir jusqu’à la fin de l’année. Nous remarquons une tendance à la baisse du niveau des nappes phréatiques [...] Nous devons gérer le stock actuel [...] Il faut prendre des mesures dès maintenant pour traverser cette situation difficile », prévient le directeur de la WRU.

Kreepalloo Sunghoon soutient que lorsque l’eau manque, des planteurs préfèrent ne pas produire. D’autres prennent le risque et doivent ensuite faire face à des frais supplémentaires en termes de fourniture d’eau par camion et pour la main-d’œuvre pour l’arrosage. Une autre catégorie de planteurs, selon lui, réduisent leurs surfaces de culture. Certains ont la possibilité de puiser de l’eau des rivières.

Le secrétaire de la Small Planters Association souligne aussi que les développements immobiliers et économiques ont un impact sur l’eau disponible pour les planteurs. Ils sont les derniers à être approvisionnés lorsque l’eau se fait rare, après les particuliers, les hôtels et les usines. « Nous ressentons déjà les effets de la période sèche », lance Kreepalloo Sunghoon. « Il faut réinventer le secteur », conclut-il.

 

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