Formation : un National Cooperatives College lancé en octobre

Le ministère du Business et des Coopératives compte lancer le National Cooperatives College d’ici octobre pour permettre la professionnalisation du domaine des coopératives. Ce secteur compte plus de 12 000 membres et pèse plus de Rs 5 milliards.

Le National Cooperatives College (NCC) ambitionne de former des professionnels pour le secteur des coopératives. L’appel d’offres pour réaménager l’ex-Meat Processing Plant, à Bois-Marchand, Terre-Rouge, a été lancé en fin de semaine dernière. Les compagnies intéressées ont jusqu’au 27 mars pour soumettre leurs propositions.

Le ministère du Business, de l’Entreprise et des Coopératives compte injecter environ Rs 12 millions pour convertir ce lieu en un établissement d’enseignement supérieur, appelé à remplacer le National Institute for Cooperative Entrepreneurship.

« Ceux qui sont dans les coopératives sont plutôt âgés et il est temps de rajeunir ce secteur », explique Sunil Bholah, ministre de tutelle. Maurice compte environ 1 200 sociétés coopératives qui, ensemble, gèrent environ Rs 5 milliards et compte environ 12 000 membres.

« Nous devons former et attirer des gens dans ce secteur. Nous voulons aussi éviter qu’il y ait de nouveaux cas de mauvaise gestion dont certaines coopératives ont été victimes récemment », affirme le ministre. « C’est facile d’élire un président, mais est-ce que cette personne connaît vraiment le fonctionnement d’une coopérative ? » ajoute-t-il.

Le NCC aidera à former de vrais professionnels dans le domaine de la gestion des coopératives. Dans un premier temps, il octroiera des certificats, puis des diplômes. Ils seront certifiés par l’université de Maurice.

« La formation dans ce secteur est un gros travail. Très peu de gens veulent y entrer et il y a pourtant beaucoup d’avantages. Une coopérative, par exemple, n’envoie pas son rapport annuel au Registrar of Companies, mais au Registrar of Cooperatives. Le ministère épaule aussi beaucoup les coopératives. Les audits, par exemple, sont faits par le ministère », fait ressortir Sunil Bholah.