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Formation par Gender Links - LGBTQI : Avoir droit au chapitre dans les médias

Depuis plus d’une décennie, elle milite en faveur d’une société inclusive, égale et juste dans les secteurs public et privé, conformément au Protocole de la SADC sur le genre et le développement.

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En ce sens, Gender Links a proposé une formation, le lundi 13 mai, au siège du Media Trust à Port-Louis, sur la couverture médiatique des droits à la santé sexuelle et reproductive, ainsi que sur les droits de la communauté LGBTQI (Lesbienne, Gay, Bisexuel, Trans, Queer et Intersex). Cette session a vu la participation d’une quinzaine de journalistes de différents groupes de presse.

Le temps d’une journée, il a été question de l’importance de donner voix au chapitre dans les médias à la communauté LGBTQI qui subit la discrimination et qui vit marginalisée dans les pays d’Afrique, y compris à Maurice. Lors de cette session de travail animée par Najeeb Ahmad Fokeerbux de l’ONG Young Queer Alliance, les journalistes ont eu un aperçu des problématiques auxquelles font face la communauté LGBTQI. « Il est essentiel que les journalistes respectent les droits humains de la communauté LGBTQI dans la rédaction des articles, surtout en ce qu’il s’agit du langage utilisé dans le rapportage des faits. Il faut que les médias normalisent l’identité LGBTQI, car ils sont des citoyens à part entière. »

Sheistah Bundhoo-Deenoo (Programme Officer) et Marie-Annick Savripène, consultante pour Gender Links, ont fait une présentation de Gender Links Mauritius, organisation non gouvernementale de l’Afrique australe qui œuvre pour un plus grand équilibre entre les sources féminines et masculines dans les médias. Et des activités à Safe Haven Half-way Home (abri accueillant les filles de 18 à 27 ans) que gère Gender Links.

Anushka Virahsawmy, la directrice de Gender Links, s’est exprimée sur les droits à la santé sexuelle et reproductive et sur l’inclusion de la communauté LGBTQI dans la société. « Le terme LGBTQI est souvent mal compris. Notre but est de disséminer des informations aux journalistes pour les aider à mieux rédiger leurs articles ou reportages sur la communauté LGBTQI, tout en respectant leurs droits en tant qu’humains », a-t-elle souligné.

Dans le cadre du Gender Links Summit prévu à la fin du mois de mai 2019, elle a aussi parlé longuement sur la santé sexuelle et reproductive. Se basant sur une compilation de données récentes, Anushka Virahsawmy a évoqué diverses problématiques à Maurice. Notamment le viol conjugal, le mariage des enfants, la grossesse précoce et la mort maternelle, entre autres.

« À l’issue de cette formation, les journalistes devront produire deux articles sur un des thèmes abordés durant la formation et les publier dans leurs titres respectifs. Ces articles se qualifieront d’office pour le concours du meilleur article de presse, point culminant du sommet de Gender Links, qui aura lieu à la fin mai. Les noms des gagnants seront connus le 1er juin prochain et les journalistes qui se sont démarqués mettront le cap sur l’Afrique du Sud au mois d’août prochain pour participer au sommet régional de Gender Links », conclut Anushka Virahsawmy.

 

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