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Formation dans les crèches - Bethléem : la réouverture de l’école de puériculture réclamée 

La ministre Arianne Navarre-Marie a annoncé des amendements à la législation sur la formation et la réglementation des crèches.

La fermeture de l’école de puériculture de Bethléem, en 2020, refait surface après le décès tragique de Shreyan, 4 mois, dans une crèche. Cette tragédie relance les appels à une formation renforcée du personnel en charge des tout-petits et à la réouverture urgente de cet établissement-clé. 

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Le décès bouleversant du petit Shreyan, qui était âgé de quatre mois, dans une crèche à Morcellement Saint-André a déclenché une vive émotion dans tout le pays, mais pas que. Il a aussi ravivé les inquiétudes sur la sécurité des établissements pour enfants et la qualification du personnel qui y travaille. 

Arianne Navarre-Marie, ministre de l’Égalité des genres et du Bien-être de la famille, s’est rendue chez les parents du défunt à Morcellement St-André, promettant des mesures rigoureuses pour éviter de tels drames à l’avenir. « La protection des jeunes familles et la sécurité des enfants sont une priorité. La régulation du secteur des crèches et des garderies est nécessaire. Il est impératif que le personnel reçoive une formation adéquate, notamment en premiers secours », a-t-elle déclaré. 

Une solution laissée à l’abandon 

Cette tragédie a également remis sur le devant de la scène un dossier crucial : la fermeture, en 2020, de l’école de formation en puériculture de Bethléem pour raisons financières.

Fondée en 1979 lors de l’Année internationale de l’enfant, cette institution avait formé des centaines d’auxiliaires de vie spécialisées. 

Pour Sylvette Paris-Davy, directrice de l’école, cette fermeture a eu des répercussions graves. « Depuis, nous avons constaté une série d’incidents malheureux dans les crèches et garderies. Trop c’est trop. Il est impératif de former des professionnels capables d’assurer le bon développement et la sécurité des enfants. Une crèche doit garantir un environnement sécurisé. Il faut des auxiliaires formés pour intervenir en cas de besoin », déclare-t-elle. 

Les auxiliaires de vie actuellement en poste manquent souvent de compétences essentielles, notamment en prévention des risques et en développement infantile. « L’éducation d’un enfant commence dès sa naissance. Un personnel formé est indispensable pour offrir un cadre sûr et stimulant. Les premiers secours, par exemple, devraient être une compétence de base », insiste Sylvette Paris-Davy. 

Soutien de l’État demandé 

Face à ce constat alarmant, elle appelle le gouvernement à soutenir financièrement la réouverture de l’école de Bethléem. Elle estime que cette institution est clé pour garantir un avenir meilleur aux enfants mauriciens. « Nous avons besoin de l’aide du gouvernement. Cette école est essentielle pour garantir des soins de qualité aux enfants. C’est une science humaine. Il est crucial d’avoir du personnel qualifié pour s’occuper des plus jeunes », ajoute-t-elle.
 
Un manque de formation adéquate 

La fermeture de l’école de formation a laissé un vide dans le secteur. Nombre d’auxiliaires de vie n’ont pas bénéficié d’une formation formelle et manquent de connaissances spécifiques sur le développement de l’enfant, la prévention des risques, et les gestes à adopter en cas d’urgence. « L’éducation des enfants commence dès leur naissance. Chaque crèche doit être en mesure de fournir un environnement sûr et stimulant. Si des mesures de sécurité élémentaires, comme les premiers secours, ne sont pas enseignées, des accidents peuvent survenir », avertit Sylvette Paris-Davy. 

La ministre Navarre-Marie a annoncé que des amendements à la législation sur la formation et la réglementation des crèches étaient en cours de préparation. Ces réformes pourraient représenter une première étape vers la prévention de nouvelles tragédies, tout en répondant à l’appel pour la relance de l’école de Bethléem. 

« Il est impératif que l’État intervienne pour permettre la reprise des formations en puériculture. C’est une science humaine qui nécessite une formation continue et rigoureuse. Pour la sécurité et le développement de nos enfants, nous devons agir », insiste Sylvette Paris-Davy. 

  • defimoteur

     

 

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