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Fonctionnaires malmenés au n˚12 : sept mois plus tard, toujours aucun dédommagement

Pris pour cible par des partisans juste après la fermeture des bureaux de vote lors des dernières élections générales, le 10 novembre dernier, des fonctionnaires affectés à la circonscription n˚12 (Mahébourg/Plaine-Magnien) restent aujourd’hui sans réponse, malgré les engagements de la Commission électorale.

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Ce soir-là, après avoir accompli leur devoir dans le cadre du scrutin, ces agents ont été pris à partie sur le parking. Certains ont été malmenés, leurs coffres fouillés, et leurs véhicules saccagés. La tension n’est retombée qu’avec l’intervention des forces de l’ordre.

L’incident a été rapporté dans les jours suivants à l’Electoral Supervisory Commission (ESC), laquelle avait officiellement demandé aux victimes de soumettre des devis de réparation. L’institution s’était engagée à faire le suivi, reconnaissant que les fonctionnaires agissaient dans le cadre de leurs fonctions et sous sa supervision.

Les victimes ont obtempéré. À titre d’exemple, l’un des fonctionnaires concernés a approché un garagiste durant la dernière semaine de novembre 2024. Carrosserie, peinture, accessoires : la facture totale avoisinait les Rs 70 000. D’autres devis similaires ont été envoyés, portant le coût total estimé des réparations à environ Rs 1 million.

Mais depuis ? Silence radio. Lassés d’attendre, certains ont dû puiser dans leurs propres poches pour remettre leurs véhicules en état, les assurances leur ayant signifié que toute intervention entraînerait le paiement d’un « excess ».

Pourtant, un échange de correspondance laisse entendre que l’ESC a bel et bien entrepris des démarches. Dans une lettre datée du 28 février 2025, adressée par le Bureau du Premier ministre au Commissaire électoral, et signée par Sandrine Valère (Secretary to Cabinet), il est indiqué qu’une réunion a eu lieu entre des représentants des ministères des Finances et des Services financiers concernant ce dossier.

La lettre précise que des informations complémentaires ont été requises : le type d’assurance couvrant les véhicules, les éventuelles réclamations déjà soumises, les paiements reçus, ainsi que les factures de réparation déjà engagées.

Malgré ces échanges administratifs, les victimes n’ont toujours rien perçu. Sept mois après les faits, l’amertume grandit. Ces fonctionnaires, qui ont été ciblés alors qu’ils servaient l’État, attendent toujours justice. 
 

  • Nou Lacaz

 

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