Satish (prénom fictif), 42 ans, craint pour sa sécurité. Cet habitant de Flic-en-Flac a été agressé avec un maillet (marteau) servant à poser des carreaux céramiques le 23 janvier dernier en face de sa maison. La victime déplore l’insécurité qui règne dans cette région depuis quelque temps. Ses agresseurs se sont trompés de cible.
L’agression de ce fonctionnaire s’est produite vers 11 heures. Dans sa déposition au poste de Flic-en-Flac, Satish indique qu’il est sorti de sa maison pour prendre sa voiture. Alors qu’il s’approchait du véhicule, il est interpellé par deux hommes à mobylette. « Ils portaient tous deux un casque intégral… »
Croyant avoir affaire à des personnes qu’il connaît, cet officier d’un organisme gouvernemental se dirige vers elles. Il veut savoir pourquoi ces individus lui ont fait signe. Ils entament la conversation. Très vite, l’un des hommes lui lance une remarque.
« Nou conne twa. Vendredi, vers 17 h nou fine trouve twa dans Palmar. To ti dans loto. Tone fer enn dimoune tomber. To pane arrêter ton continuer rouler. Zot ine accuse mwa », a relaté Satish dans sa déposition. Sachant qu’il n’y est pour rien dans cet incident de la route, Satish se défend. « Mais, je n’ai rien fait. Je venais de rentrer de voyage, j’ai atterri vers 16 heures. Je ne suis pas passé par Palmar », devait soutenir le quadragénaire aux deux inconnus.
Ces derniers insistent. « Ils ont affirmé que la voiture que je conduisais portait une plaque d’immatriculation jaune. J’ai insisté qu’ils avaient tout faux. Je leur ai montré ma plaque arrière qui n’était pas jaune. Ils m’ont alors reproché de l’avoir changée », poursuit-il. « Le passager de la mobylette est descendu pour venir vérifier la plaque.» Satish n’aura pas le temps de poursuivre ses explications.
[blockquote]« L’individu tenait un sac. Il a sorti un maillet de carreleur puis s’est jeté sur moi ».[/blockquote]
L’homme lui assène un violent coup à la jambe. Satish tente de se défendre, rien n’y fait. « Ils n’arrêtaient pas de dire : pas twa sa !pas twa sa ! ». Ses cris de douleurs alertent ses proches. « J’ai reçu un coup à l’épaule, un autre m’a fracturé la mâchoire », dit-il. La victime est transportée à l’hôpital de Candos par ses proches. Ne pouvant s’exprimer en raison de sa fracture, l’hôpital l’a transféré à l’établissement ENT de Vacoas.
La police de Flic-en-Flac, informée de cette agression, a effectué une battue dans la localité, mais en vain. Les limiers de la CID ont récupéré une vidéo d’une caméra de surveillance montrant les malfrats qui prennent la fuite.
Après six jours à l’hôpital, Satish est autorisé à rentrer chez lui. Selon la victime, ses agresseurs se sont trompés de cible. « Je n’ai jamais eu de problème avec quiconque. Ces gens m’ont accusé à tort. Je suis toujours en état de choc et je crains pour ma sécurité ». Il fustige le manque de sécurité dans la région. «Je ne comprends pas comment cela a pu se produire. J’étais en Afrique du Sud où le niveau de sécurité est quasi inexistant. Ironiquement, c’est à mon retour au pays que je me fais attaquer », s’indigne ce père de famille.
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