Flic-en-Flac : des fêtards tournent en bourrique la police 

Chaque week-end, Flic-en-Flac devient la proie des fêtards. La sono à fond, ils dansent sur la route côtière et grimpent même sur les voitures des particuliers. Entre embouteillage, pollution sonore et incivisme, les habitants sont à bout et la police est débordée.

La scène tourne en boucle sur TikTok depuis le week-end dernier. Des fêtards déchaînés s’en donnent à cœur joie à Flic-en-Flac. L’un d’eux se permet même de danser sur le capot d’un véhicule occupé par une famille… « Roulma Flic-en-Flac » se déroule au nez et à la barbe des autorités. 

Pas plus tard que dans la soirée du dimanche 8 janvier, pique-niqueurs et touristes ont assisté, impuissants, à des scènes d’incivisme sur la route à Flic-en-Flac. Cette plage très fréquentée par les familles mauriciennes était bondée de monde. Une fois la nuit tombée, des groupes de jeunes fêtards ont envahi les lieux. « Roulman Flic en Flac » semble être le craze du moment. La foule grossissait à vue d’œil. Vers 20 heures, c’était le chaos. 

Des jeunes fêtards, hyper excités, transforment la route en piste de danse. Garçons et filles sont amassés et dansent sur des tubes qui sont en vogue en ce moment, dont Polico Crapo, du groupe Armada 666. Un morceau pourtant interdit, car offensant la police.

Ils se permettent d’obstruer la route, provoquant un embouteillage. Ces fêtards vont encore plus loin. L’un d’eux grimpe sur le capot d’un SUV de couleur blanche, dans laquelle se trouvaient des membres d’une famille. Sous le regard dépité du propriétaire du véhicule, il exécute des pas de danse sur le capot... Il a fallu l’intervention de la police pour recadrer ces fêtards, dimanche dernier.

Face à cette situation, habitants, habitués des lieux, opérateurs économiques et pique-niqueurs sont désabusés. « Road blok lapolis fer dan Flic-en-Flac, selma kan bann-la mont lor loto dimoun fer vilin, lapolis pa pran oken aksion », lâchent des opérateurs économiques basés sur le littoral ouest. « Touletan dan Flic-en-Flac ena sa bann sinema-la. Kamera partou e lapolis pa azir », s’indigne, lui, un habitant de Morcellement Palymyre.

Des pique-niqueurs n’hésitent pas à dénoncer ces actes d’incivisme. « J’ai cessé d’emmener ma famille en balade à Flic-en-Flac durant le week-end. Tro boukou deplezan e kapav gagn problem tou », confie un père de famille. Cet habitant de Bambous réclame que la police prenne des sanctions à l’encontre des fêtards. Ces derniers sont nombreux à diffuser leurs « exploits » sur TikTok dont ils sont des adeptes. Tel a été le cas dimanche soir. Dans une vidéo, on peut entendre quelqu’un dire : « Ena zis de lapolis dan van la, kouma zot ale, relarg lamizik. »

Une enquête a été ouverte par la police de Flic-en-Flac en vue de retracer l’identité de ces jeunes fêtards à l’origine de ces actes d’incivisme. La police compte s’appuyer sur des images des caméras SafeCity installés à Flic-en-Flac. 

Contacté sur le phénomène « Roulman Flic-en-Flac », un policier affecté au poste de police de Flic-en-Flac explique que, par moments, ils sont dépassés par ces événements. « La Beach Authority doit aussi intervenir et placer des barrières de sécurité des deux côtés de la route pour empêcher ces fêtards d’envahir le chemin. » Car, dit-il, « dan stasion Flic-en-Flac nou soufer enn mank lefektif ».