Défi Zen

Flair bartending: le cocktail de créativité du barman-jongleur

S’il doit servir un cocktail, Christopher Bertholet passera probablement par plus de quatre chemins pour le faire. Flair bardender depuis cinq ans, ce jeune homme de 24 ans jongle avec boissons, bouteilles, verres et autres instruments du bar pour faire pétiller l’apéritif. Catch behind the back, Tin roll, Around the head… Voilà autant d’expressions qui accompagnent la profession du flair bartending. Le métier consiste à jongler avec des bouteilles et autres pour mettre un peu d’animation de l’autre côté du bar. Christopher, dit Chris, soutient qu’il est devenu flair bartender un peu par hasard. « J’ai commencé à travailler pour un service de traiteur à 17 ans. À cette époque, mon job consistait à ramasser les verres. C’est dans ce milieu que j’ai découvert le métier de barman. C’était le coup de foudre », indique-t-il. Sa décision est prise : il allait être barman. Ainsi après une petite formation, Chris roulera sa bosse dans divers restaurants. Puis un jour, il entend parler du flair bartending, s’y intéresse sérieusement et découvre qu’il y avait, comme lui, d’autres passionnés de cette discipline. « Le flair bartending est assez nouveau à Maurice. Cela apporte de la valeur ajoutée à notre métier, qui ne consistait qu’à verser des boissons dans un verre avant de le tendre aux clients. Avec d’autres confrères, nous avons décidé de nous s’y mettre. »

Concilier flair bartending et mixologie

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19871","attributes":{"class":"media-image aligncenter size-full wp-image-34326","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"1280","height":"720","alt":"280616-chris-01"}}]] C’est YouTube qui fera office d’instructeur. « Nous avons appris à travers les vidéos de flair bartending disponibles sur la Toile. Comme beaucoup, c’est ainsi que j’ai fait mes premiers pas dans ce domaine », soutient le jeune homme. Mais regarder ne suffit pas ! Quand on veut être flair bartender, il faut de la pratique. Beaucoup même, lance Chris : « Il faut certes être habile, mais le plus important c’est de rester concentré, parce que le flair bartending est aussi considéré comme un sport. Et comme tous les sports, il y a des risques de se blesser. » Et ces risques sont bien réels quand on sait que le flair bartender réalise des figures avec des bouteilles pleines, ainsi que des verres. « Une bouteille peut facilement vous tomber sur la tête et on peut aussi se couper. Ce sont là les risques du métier, comme on dit. La formation est donc essentielle », explique notre interlocuteur. C’est d’ailleurs pour cette raison que Chris a fondé, avec son associé Olivier Massé, le Bar-Blade Hospitality, une agence qui veut apporter un changement de mentalité chez les barmen. « À Maurice, il y a deux catégories de barmen. La première va s’intéresser uniquement au flair bartending et l’autre uniquement à la mixologie, à savoir l’art de réaliser les cocktails. Nous voulons donc réconcilier ces deux disciplines en amenant les barmen mauriciens à suivre une formation mixte dans les deux domaines. » Ainsi, depuis deux semaines, Chris et Olivier dispensent des cours aux barmen de l’hôtel Merville à Pereybère. « Le mouvement gagne lentement mais sûrement du terrain. L’hôtel Merville nous a approchés pour former ses barmen. Nous en sommes à la deuxième séance et constatons, déjà, le progrès que ces derniers ont accompli en deux semaines. » Si on est bien appliqué, ajoute le flair bartender, c’est d’ailleurs tout le temps qu’il faut pour apprendre les rudiments du métier. « On peut apprendre les bases rapidement, mais l’apprentissage ne s’arrête pas là, il faut surtout arriver à trouver son rythme. Parce que cette discipline requiert aussi une bonne dose de créativité », conclut Chris, qui envisage prochainement d’organiser un concours de flair bartending.
[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19873","attributes":{"class":"media-image wp-image-34328 size-full","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"480","alt":"Christopher Bertholet"}}]] Chris vit de l’art de jongler.

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[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"19872","attributes":{"class":"media-image size-full wp-image-34327","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"480","alt":"Christopher Bertholet"}}]] Avec Bar-Blade Hospitality, son agence, Chris anime diverses soirées privées.

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Bar Master 2016: des hôtels s’affrontent

Dix des meilleurs barmen, évoluant dans des hôtels, sont en lice pour la quatrième édition de ‘Bar Masters’ 2016. Ils ont été choisis en début de semaine parmi 24 participants. Ce concours de mixologie vise à promouvoir la créativité au sein de la profession des barmen. Bar Masters est organisé tous les deux ans par la Rhumerie de Chamarel, Marie Brizard et Scott Ltd. Le gagnant, qui sera connu lors de la finale le 1er juillet 2016, aura la chance de représenter Maurice au Marie Brizard Masters, à Bordeaux, au mois de novembre. La finale à Maurice se déroulera dans les locaux de Scott, à Riche-Terre, dans les conditions de la grande finale de Bordeaux et sur le même thème : 1880-1920 – The Art Deco and Cocktail Golden Age. Emile Chaillot, une sommité en matière de mixologie, fera partie du jury final. Les finalistes sont:
  • Akshay Chooteea : The Residence Hotel
  • Kushal Dabeedin : Sofitel (Rich Sand Hotel Ltd)
  • Daby : Shangri-La’s (SRL Touessrok Hotel Ltd)
  • Vishaan Dhundee : (New Mtius Hotels Ltd) Le Paradis Hotel
  • Isabelle Fanny : Heritage Telfair Golf and Spa
  • Teshal Mihilall : C Beach Club
  • Christophe Mootoosamy : Les Pavillons Resorts Ltd (Lux Le Morne)
  • Shailesh Narain : Coin de Mire (Attitude)
  • Vincent Nombreuse : Dinarobin (New Mtius Hotels Ltd)
  • Sachin Samoburthia : Prince Maurice (Beauport Industries Ltd)
 

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