18 heures. Palmar, village sur la côte est du pays. Une brise marine donne des frissons. Ici, le maître des lieux s’appelle Antoine Yvon, 57 ans. Il est forgeron, un métier transmis de père en fils, et fait le va-et-vient entre le fourneau aux intenses flammes oranges et l’enclume, où il martèle sur une mini-lance de fer. Incandescente. Il s’arrête. Il a de la visite.
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Il accueille les trois candidats du Mouvement militant mauricien de la circonscription Flacq/Bon-Accueil : Chetan Baboolall, Vinaye Ancharaz et Anoop Poonith. Politique et souvenirs de militant prennent le dessus. Antoine Yvon ramène la discussion à la période de 1976 à 1982, citant le nom de France Trompeuse, un militant très connu de la région.
MacDonald Dimba, 64 ans se joint à la conversation. Tout comme Antoine Yvon, il se réjouit que le MMM se lance seul dans les élections générales du 7 novembre. Selon ce dernier, aucun autre parti politique n’utilisera la force militante pour essayer de prendre le pouvoir, et il tonne : « Nous sommes les plus forts. Le réveil des militants sera terrible. Les militants sont en marche. »
Et c’est vers cette base que s’est tourné le trio de candidats mauves, depuis le démarrage de la campagne.
« Nous avons effectué un retour aux sources. (…) Les militants retournent au MMM. À travers le porte-à-porte, nous prenons connaissance du soutien dont nous avons besoin pour ces élections », explique Chetan Baboolall.
Face à l’Alliance Morisien et l’Alliance nationale dans une circonscription rurale, le MMM a-t-il une chance ? Notre interlocuteur indique que le parti a déjà fait élire des candidats en région rurale. Le MMM fera la différence dans ces zones spécifiques, car les militants ont toujours voulu une campagne en solo.
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