Marie, qui habite Riche-Mare, Flacq, n’en peut plus de voir des collégiens se ruer tous les jours, avant et après les heures de classe, devant la porte d’un dealer du quartier pour se procurer de la drogue.
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« Ils sont comme des fourmis autour d’une sucette. Tôt le matin, plusieurs collégiens sont devant la porte du dealer. On les voit aussi après les heures de classe », explique Marie. L’habitante de Riche-Mare, Flacq, est très inquiète. « J’ai des enfants et je pense aussi à tous ceux du quartier. Les autorités se préoccupent-elles de leur avenir ? »
La mère de famille indique qu’elle arrive à distinguer les institutions d’où viennent ces collégiens grâce à leurs uniformes. Elle confie que plusieurs voitures circulent dans la ruelle le soir et durant le week-end, convaincue qu’il s’agit de conducteurs à la recherche de drogue. Marie soutient que les habitants ont appelé plusieurs fois sur la hotline 148 pour faire part de leurs doléances aux autorités concernées.
« Aucune mesure n’a été prise pour changer la donne », regrette-t-elle. Le plus frustrant, selon elle, est que le dealer est très rusé. Elle indique qu’il a fait installer des caméras de surveillance tout autour de sa maison. « Il y en a même sur un mur donnant sur la ruelle d’entrée », souligne-t-elle. Si les habitants sont convaincus du trafic en cours dans leur quartier, ils n’osent pas s’attaquer au dealer présumé par peur de représailles.
La rédaction a informé le Police Press Office (PPO). L’inspecteur Shiva Coothen dit être au courant. « À deux reprises, des effectifs de l’Anti-Drug and Smuggling Unit ont fait des descentes à cette adresse. Ils n’ont trouvé aucun produit ou objet compromettant. Il faut des preuves avant de procéder à une arrestation. Mais les officiers maintiennent leur vigilance sur le quartier », rassure-t-il.
L’inspecteur demande à Marie de ne pas hésiter à contacter le PPO sur le 208 1212 ou en passant par la hotline 148 pour partager d’autres informations. Shiva Coothen affirme que l’unité antidrogue réagit promptement aux requêtes. Les deux parties ont échangé leurs numéros de contact.
Nombre d’appels reçus
2015 | 1 541 appels enregistrés |
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2016 | 4 118 appels enregistrés |
2017 | 5 759 appels enregistrés |
Mai 2018 | quelque 3 000 appels enregistrés |
Plus de 3 000 appels sur la hotline en mai 2018
Le SP Viyajkumar Dawon, responsable de l’Information Room de la police, indique qu’une cinquantaine de cas sont rapportés chaque jour sur la hotline 148. Ces cas sont classifiés d’après des critères précis : « Nous recevons des cas de maltraitance, de commerce illicite, de perturbation, de pollution, d’accidents, de vols, de disputes familiales et de drogue, etc. Ces affaires sont canalisées vers les unités spécialisées de la police, c’est-à-dire la Criminal Investigation Division et l’Anti-Drug and Smuggling Unit. » Le service 148 a été inauguré en octobre 2011. Il donne la possibilité au public de dénoncer par téléphone des activités criminelles. Les appels sont anonymes. L’informateur ne sera pas contraint de faire une déposition ou de se présenter en Cour.
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