Explik Ou Ka

À Flacq: les planteurs contre les nouveaux horaires de vente à l’encan

Le conseil de district de Flacq déplore l’état déplorable des lieux après chaque vente à l’encan, comme ici à Port-Louis.
La vente à l’encan des légumes à Flacq se tiendra dorénavant aux petites heures. Une décision du conseil de district qui fait rugir planteurs et encanteurs. Veeren Marimootoo, un agriculteur de 69 ans, explique tous les désagréments qu’une telle mesure leur causera. La nouvelle est tombée le lundi 27 juin. La vente à l’encan n’aura plus lieu les après-midi, mais de 3 heures à 6 heures du matin. Une nouvelle mesure du conseil de district de Flacq qui insiste désormais sur le respect des Market Regulations.  « Nous devons tenir compte de la loi », se justifie le président du conseil de Flacq, Oumesh Rajkumarsing. Il dénonce ainsi certaines pratiques qui, selon lui, « écorne l’image du district » de l’Est. « Ce que je déplore surtout, c’est l’état d’insalubrité dans lequel est laissé le lieu où se tient cette vente à l’encan, après le départ des maraîchers, planteurs et encanteurs. Et ce n’est que le lendemain que le service de voirie peut être à pied d’oeuvre pour nettoyer le lieu pour les autres utilisateurs. » Autre inconvénient souligné : cette activité qui se tenait les après-midi occasionne d’importants embouteillages. Pour y remédier, le conseil de Flacq a décidé de prendre le taureau par les cornes et d’appliquer la loi dans toute sa rigueur. Il se base pour cela sur l’exemple portlouisien où la vente à l’encan ne suscite plus aucun émoi et ne cause plus d’inconvénient aux utilisateurs, à la mairie et au public en général. Les principaux concernés, eux, sont mécontents. « Ce qui nous dérange le plus, affirme Veeren Marimootoo, un agriculteur de 69 ans, ce sont les nouveaux horaires. C’est trop tôt. À six heures, il nous faut déjà être sur pied pour labourer nos terres, un travail ardu qui nécessite du repos. Avec ce changement d’horaires, les planteurs devront se lever avant 2 heures du matin. Durant 25 ans, nous avons travaillé selon le même principe. Je ne comprends pas pourquoi les autorités veulent bousculer nos habitudes… » Les anciens horaires satisfaisaient surtout les planteurs ayant atteint l’âge de la retraite. « La majorité des planteurs ont dépassé les 60 ans. Il nous sera difficile de nous adapter à ce nouvel horaire. Nous souhaitons que le conseil de district tienne compte de notre âge et de notre état physique avant de nous imposer de nouvelles contraintes qui affecteront notre santé », ajoute le sexagénaire. « Pas question de revenir sur cette mesure », répond le conseil de Flacq, qui insiste sur le respect des mesures d’hygiène publique.
Publicité
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !