Economie

Finances sectorielles : les recettes touristiques chutent de Rs 2 Md au premier trimestre

tourisme Double effet dans le sectuer : baisse dans le nombre de visiteurs et baisse dans la dépense moyenne par visiteur.

Les opérateurs dans le tourisme ont de quoi se faire du souci. Couplée à la baisse dans les arrivées touristiques, ils ont à gérer une diminution encore plus conséquente des revenus.

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Au premier trimestre de cette année, les recettes touristiques ont été de Rs16,5 milliards, accusant une baisse de quelque Rs 2 milliards par rapport à la période similaire en 2018. C’est ce qui ressort des relevés mensuels de la Banque de Maurice auprès des banques commerciales et des bureaux de change.

L’industrie du tourisme est une source importante de devises étrangères pour l’économie mauricienne. Elle fait vivre de manière directe et indirecte plus de 100 000 personnes. Hormis les employés d’hôtels, nous retrouvons tout un écosystème où se côtoient chauffeurs de taxi, restaurateurs, propriétaires de boutiques artisanales et prestataires de services offrant, par exemple, des sorties en mer.

En mars dernier, selon le rapport de la Banque centrale sur les transactions dans le pays publié le lundi 20 mai, les recettes touristiques ont diminué de Rs 608 M pour atteindre Rs 5,2 Md. C’est le sixième mois sur sept (septembre 2018 à mars 2019) que ces recettes diminuent. Et cette baisse intervient dans une période considérée comme étant la haute saison, où les opérateurs enregistrent le plus de revenus et profits.

Qu’est-ce qui explique cette baisse au premier trimestre ? D’abord, on a assisté à une chute dans les arrivées par avion. À cette baisse s’ajoute la faiblesse de l’euro (monnaie de trois des quatre principaux marchés en 2018) et de la livre sterling (l’Angleterre étant la seconde source d’arrivée touristique l’année dernière). Mais ce n’est pas tout selon les hôteliers.

Dans un entretien au Défi Quotidien mercredi dernier, Gilbert Espitalier-Noël, Chief Executive Officer de Beachcomber Resorts & Hotels a fait état de sa crainte par rapport à une « rapide prolifération de résidences de type AirBnB louées à travers les réseaux ». « Cette ‘nouvelle’ offre représente environ 15 000 chambres, soit plus que les 13 000 chambres disponibles dans les hôtels ! Certaines de ces résidences louent une chambre à moins de 20 euros par jour ! Nous avons donc un double effet : une baisse dans le nombre de visiteurs et une baisse dans la dépense moyenne par visiteur. Il faut rapidement mieux réguler ce secteur informel pour s’assurer que les prestations offertes par tous les opérateurs respectent des normes minimales de qualité, et soient sujettes aux mêmes contrôles et normes de sécurité, environnementales etc. que les hôtels », a-t-il fait ressortir.

 

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