La dette publique continuera d’augmenter. Mais elle doit faire l’objet d’une gestion efficace afin que les finances publiques ne soient pas sous pression. Et sa méthode de calcul devra être conforme aux normes internationales.
« Nous nous alignerons sur la méthodologie qu’utilisent le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale pour calculer le niveau de la dette. Il y a eu beaucoup de confusion dans le passé. Car nous avons notre méthode au niveau local. Le FMI et la Banque mondiale ont la leur. Donc, pour qu’il n’y ait pas de confusion, nous utiliserons leur méthode. À fin juin 2017, le montant de la dette par rapport au produit intérieur brut a été de 66,1 %. Fin juin 2018, le niveau passerait à 63 %. Notre objectif est de la ramener à 60 %, un seuil considéré comme étant raisonnable », a affirmé le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, lors de la seconde édition du Special Budget Insight, à Ebène, le vendredi 9 juin.
Le niveau d’endettement du pays est un facteur que prennent en considération les agences internationales dans leur analyse de l’économie mauricienne. Selon les analystes et observateurs, la dette est jugée élevée pour une petite économie comme Maurice. Au 30 juin, le montant a été de Rs 295,7 milliards. La dette passerait à Rs 347,1 milliards dans trois ans, car l’État continuera d’emprunter auprès des institutions locales à travers les bons du Trésor.
L’endettement auprès des organisations étrangères progresserait de Rs 6 milliards au cours de trois ans. Dans les documents annexes au Budget 2017/2018, le ministère des Finances fait ressortir que le niveau de la dette externe (en devises étrangères) serait ramené sous la barre des 20 % à juin 2018.
« Afin de limiter les risques associés au taux de change, la part de la dette externe du gouvernement sera réduite à 18,4 % en juin 2018 (du montant total) contre 22,4 % à juin 2017. Pour contenir les risques, l’objectif est que la part de la dette externe gouvernementale ne dépasse pas les 25 % et de 30 % pour celle du secteur public, à juin 2020 », est-il précisé dans le document annexe intitulé Medium Term Macroeconomic Framework, Fiscal Strategy and Debt Management Strategy.
Qui plus est, le portefeuille de la dette externe du gouvernement sera revu afin que le poids des prêts en dollars baisse. En même temps, les prêts en euros passeront à 37 % du montant total, alors qu’en ce moment il est de 34 %. La dette dans d’autres devises chutera sous la barre de 18 % à l’horizon 2020.
Qui dit dette, dit taux d’intérêt. Selon le document, il est essentiel que les taux d’intérêt pratiqués soient fixes et non pas variables. À ce jour, 96 % de la dette locale sont à intérêts fixes et elle ne devrait pas chuter sous le seuil fixé de 95 %. Cependant, pour les emprunts à l’étranger, la situation est différente parce qu’à fin juin 2017, le pourcentage n’a été que de 39,5 % seulement. Donc, Maurice est exposé à payer plus d’intérêts. Le but est de ramener le ratio à 50 % dans trois ans.
Évolution de la dette publique (2017 à 2020)
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