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Financés par l’Inde - Agaléga : l’aéroport et le mini-port inaugurés en janvier 

L’on ne sait pas, à ce stade, si la gestion de l’aéroport d’Agaléga sera confiée à Airports of Mauritius Ltd.

L’inauguration de la nouvelle piste d’atterrissage, des hangars, de la tour de contrôle et du mini-port à Agalega est prévue en janvier. Il était initialement prévu que le Premier ministre, Pravind Jugnauth, procède à l’inauguration en décembre. Mais la cérémonie est finalement programmée pour la dernière quinzaine de janvier.

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Le chef du gouvernement s’y rendra avec une forte délégation, comprenant également des hauts officiels de l’Inde. Car les installations ont été entièrement financées par la Grande péninsule. Les frais opérationnels seront aussi pris en charge par l’Inde, qui enverra de plus une équipe conséquente sur place pour assister Maurice dans l’exploitation de l’aéroport et du mini-port.

Pour l’instant, le gouvernement mauricien n’a pas encore indiqué s’il confiera le fonctionnement de l’aéroport d’Agaléga à Airports of Mauritius Ltd. C’est la compagnie d’État qui possède et exploite les aéroports de Plaisance et de Port-Mathurin à Rodrigues. La logique voudrait que celui d’Agaléga soit sous sa responsabilité. Le début des vols commerciaux d’Air Mauritius n’a pas encore été confirmé non plus.

La nouvelle piste d’atterrissage mesure 3 km de long, presque aussi longue que celle de Plaisance, qui fait environ 3,4 km. Il servira deux îles (l’île du nord et l’île du sud) qui abritent ensemble approximativement 400 habitants.

Bien que les journaux indiens aient toujours affirmé depuis le début des travaux qu’il s’agissait d’une base militaire indienne, le gouvernement mauricien a toujours nié. Cependant, à l’Assemblée nationale, Pravind Jugnauth a admis que des avions et des bateaux militaires seront autorisés. Ils devront au préalable avoir l’autorisation du bureau du Premier ministre, à l’instar de ce qui se passe déjà à l’aéroport de Plaisance.

En répondant à une Private Notice Question du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, le 17 octobre, Pravind Jugnauth a confirmé que « la maintenance sera prise en charge par le gouvernement indien ». Les installations seront gérées par du personnel mauricien engagé par les autorités mauriciennes. Sauf dans les domaines en pénurie nécessitant une expertise étrangère, a-t-il indiqué.

Il a également précisé que l’Inde fournira le personnel manquant. « L’Inde est prête à nous fournir le personnel manquant et ils seront payés par le gouvernement indien, tandis que notre personnel sera rémunéré par le gouvernement mauricien. »

Jusqu’à présent, le gouvernement a refusé de rendre public le fameux accord entre lui et le gouvernement indien. Il a été signé en 2015 par Narendra Modi, Premier ministre indien, et sir Anerood Jugnauth, alors Premier ministre de Maurice.

« Il y a une clause de confidentialité dans cet accord et les deux parties doivent être d’accord pour le rendre public. L’Inde n’est pas d’accord. J’ai personnellement parlé au ministre Jaishankar, mais il m’a dit qu’il ne veut pas le rendre public », a rapporté Pravind Jugnauth. Il fait référence à Subrahmanyam Jaishankar, ministre des Affaires étrangères du gouvernement indien.

Officiellement, les infrastructures à Agaléga sont destinées à protéger la sécurité maritime de Maurice, à assurer la surveillance et la gestion de la zone économique exclusive de 2,3 km². Il est aussi question de promouvoir le développement économique, y compris des initiatives liées à l’économie bleue.

Cependant, selon les médias indiens, Agaléga servira, entre autres, à accueillir des navires militaires pouvant atteindre 149 mètres de long et des avions de type Boeing Poséidon 81 de la marine indienne. 
 

 

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