Attirer des investisseurs étrangers et des compétences a des bénéfices multiples pour le pays, tant pour les caisses de l’État que le secteur privé. Afin d’harmoniser cette politique, un plan d’action est en préparation, avec l’apport de l’Union européenne.
«En attirant des investisseurs et des professionnels, le pays a bénéficié en termes d’augmentation de l’investissement direct étranger, du transfert technologique, de nouveaux talents et expertise, de nouvelles start-ups, une hausse dans la consommation, une impulsion à l’immobilier et autres activités économiques et davantage de revenus pour le gouvernement sous formes de taxes et davantage de visibilité internationale », a affirmé le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, en réponse à une interpellation parlementaire le mardi 25 avril.
Au cours des dernières années, Maurice a introduit de nouveaux plans afin d’attirer des investisseurs et professionnels. Parmi ceux-là, on retrouve des permis de résidence sous l’Integrated Resort Scheme à des retraités qui auront transféré un montant de quelque Rs 4,3 millions au pays sur trois ans, le droit aux riches étrangers d’acheter des appartements à partir de Rs 6 millions, le Property Development Scheme et le Smart City Scheme.
N’empêche que l’ouverture économique du pays ne peut se faire sans un cadre bien défini, qui inciterait les personnes à contribuer pleinement au développement du pays grâce à une participation plus active. Il s’agit également de consolider les lois de l’immigration afin de mieux contrôler le mouvement de personnes entre les frontières et les risques associés.
À cet effet, à la suite d’une demande du gouvernement mauricien, l’Union européenne a accepté d’aider Maurice dans la préparation d’une National Migration and Development Policy de même qu’un plan d’action. Suite à diverses missions dans le pays, lesdits documents seraient finalisés en fin d’année.
Point de vue : «L’ouverture est plus que jamais d’actualité»
L’économiste Arvind Nilmadhub estime que Maurice ne devrait pas tarder à mettre en œuvre une politique d’ouverture équilibrée : « Prenons l’exemple de la main-d’œuvre. Maurice veut développer de nouveaux pôles de croissance. Mais les entrepreneurs ne disposent pas d’experts dans ces domaines. Les jeunes mauriciens n’ont que des diplômes, ce qui ne cadre pas forcément avec les besoins nouveaux de l’économie. Deux exemples sont les technologies de l’information et de la télécommunication et les services financiers. Par contre, dans des créneaux comme le tourisme, les compétences sont là. Pour ce qui est de l’investissement, nous avons noté un tassement dans certains secteurs où les opérateurs traditionnels ne peuvent s’engager au-delà de ce qu’ils ont déjà consentis. L’ouverture de l’économie est plus que jamais d’actualité aujourd’hui. »
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