Economie

Finances : l’association des banques en mode refonte face aux nouveaux défis

Avec des vents de changements qui se succèdent sur le monde de la finance, la Mauritius Bankers’ Association (MBA) est tenue de s’y adapter. Ce processus essentiel entre dans sa phase de réalisation à la mi-novembre.

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«L’association a bien joué son rôle dans le temps. Aujourd’hui avec les nouveaux défis, il s’est avéré important pour nous de revoir ses objectifs. En amont, le Board a commandité un sondage auprès de ses partenaires, afin de savoir ce qu’ils en pensent de la MBA », a affirmé Ravin Dajee, président de la MBA et Managing Director de la Barclays Bank Mauritius Ltd, dans un entretien. « Le feedback a été à la fois brutal et honnête. Ce fut un mélange de commentaires positifs, négatifs et des analyses sur des sujets que la MBA aurait pu aborder différemment. »

À travers ses 20 membres, la MBA génère une influence majeure sur le déroulement des affaires dans le pays, allant de l’homme de la rue jusqu’au Chief Executive Officer du puissant conglomérat mauricien. Leurs activités couvrent tous les segments du monde bancaire, que ce soit commercial, privé et offshore. Les changements dont a fait part Ravin Dajee interviennent dans une année où la MBA célèbre ses 50 ans d’existence.

« Le consultant, Pricewater-houseCoopers, a déjà soumis un rapport intérimaire. À sa réunion de ce 15 novembre, le conseil d’administration prendra connaissance de la version finale. Nous entrerons alors dans la phase de mise à exécution », a fait ressortir notre interlocuteur. « Nous n’avons rien laissé au hasard. Par exemple, nous avons étudié comment des organisations semblables à la nôtre opèrent ailleurs et comment s’inspirer de leur approche dans le contexte mauricien. »

Maurice se positionne comme une plateforme financière vers l’Afrique, un point de connexion entre ce continent et l’Asie. Telle est l’ambition énoncée du gouvernement. En même temps, des instances comme l’Organisation de coopération et de développement économiques introduisent voire imposent de nouvelles normes sur les services financiers. Qu’un segment agisse en isolation serait au détriment de l’ensemble du secteur.

« Avec l’environnement financier qui est en mutation, la MBA devrait travailler de concert avec les acteurs des services financiers que ce soit les assurances ou sociétés dans l’offshore ou autre segment. C’est grâce à un travail d’équipe que nous serons en meilleure position pour faire face aux défis. D’ailleurs, plusieurs thématiques sont communes aux sous-secteurs des finances. Donc, nous serons partie prenante dans l’élaboration du plan directeur de 10 ans pour les services financiers », a précisé Ravin Dajee.

Tout comme dans les services financiers, le secteur bancaire fait face à un manque de talents. La MBA compte s’impliquer davantage pour remédier cette situation dans le moyen et long terme. « Il faut l’admettre. À Maurice, nous faisons face à un sérieux problème de manque de talents dans le secteur bancaire, ce qui explique le débauchage continu. Il est important que nous formions les banquiers actuels et à venir pour être mieux équipés pour répondre aux exigences du service financier. La MBA est déjà active. Mais il faut l’améliorer davantage pour être mieux efficace », a indiqué le président de la MBA.

 

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