Avec le démarrage des grands chantiers, l’État lève davantage de fonds sur le marché des capitaux pour assurer le financement. De ce fait, la dette publique poursuit son ascension.
Elle a franchi un nouveau palier.
Rs 300,16 milliards. Tel est le montant de la dette publique à la fin de juin 2018. Par rapport à juin 2017, la somme totale (dette du gouvernement central incluant les emprunts de l’étranger et les facilités octroyées aux entreprises parapubliques) est en hausse de 3,4 % par rapport à juin 2017. Par tête d’habitant, la dette est désormais de Rs 237 356. Relatif au Produit intérieur brut, la dette publique représente 63 %. La part est en baisse quand on compare à juin 2017, où le ratio a été de 64,3 %. L’endettement public est en baisse constante et s’approche donc du seuil de 60 %, un palier que des organisations internationales conseillent à ne pas franchir. Tels sont les éléments essentiels à retenir des derniers chiffres publiés sur son site par le ministère des Finances et du Développement économique.
Si l’État est de plus en plus actif sur le marché des capitaux, il s’agit de trouver le financement pour les grands projets en cours d’exécution, (excluant ceux financés par des lignes de crédit de l’étranger). à titre d’exemple, dans le discours budgétaire pour l’année fiscale 2018-2019, le Premier ministre et ministre des Finances, Pravind Jugnauth, a indiqué que le gouvernement compte dépenser pas moins de Rs 37 milliards pour améliorer l’infrastructure des transports au cours des trois prochaines années.
Emprunter pour assurer le développement à travers le pays et moderniser les infrastructures pour attirer davantage d’investissements étrangers est commun pour tout pays en voie de développement. Cependant, des questions subsistent quant à la comptabilisation des lignes de crédit obtenues de l’Inde dans le montant de la dette publique. Est-ce que ces sommes sont incluses ou bien il y a des diversions ?
Le ministère des Finances balaie d’un revers de main ces allégations. Il avance cinq raisons. En voici les trois principales. D’abord, la ligne de crédit disponible auprès de l’EXIM Bank de l’Inde pour la SBM (Infrastructure Development Co. Limited) ne peut être incluse, car aucun déboursement n’a été effectué jusqu’ici. D’ailleurs, les dépenses de la Metro Express Limited ont été effectuées par du capital injecté par le gouvernement. Et cet argent est puisé de la subvention accordée par le gouvernement indien. Ensuite, fait-on ressortir, tout déboursement venant de la ligne de crédit sera comptabilisé comme étant de la dette. Il n’y a donc « aucun subterfuge ». Pour ce qui est de la dette des entreprises telles que le CEB et la CWA, qu’elle soit garantie par l’état ou pas, elle est toujours incluse dans le montant total.
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