Finances : la Banque centrale modernise son système de crédit

Quinze ans après son entrée en opération, le Mauritius Credit Information Bureau (MCIB) est appelé à migrer vers une plateforme moderne. Ce modèle d’opération devrait placer la juridiction financière dans l’élite mondiale. Ce faisant, Maurice pourrait améliorer sa note dans la facilitation des affaires. Le point. 

Le vendredi 15 janvier 2021, la Banque de Maurice fait une demande de propositions auprès des sociétés éligibles pour l’installation d’un système informatique moderne. La plateforme remplace le MCIB (voir hors-texte explicatif). La date limite est le 19 janvier. L’objectif : que le nouveau système soit opérationnel dans l’espace d’une année, incluant la formation de tous les utilisateurs directs. 

De prime abord, on serait tenté de conclure que ce changement fait partie intégrante de la vision du régulateur bancaire sur les échanges tant en interne qu’à l’externe. Des recoupements d’informations démontrent que les objectifs sont majeurs. 

D’abord, le nouveau système intégrera une Credit Score Services Agency. Ce faisant, chaque client aura droit à une évaluation chiffrée de son profil. Le calcul devrait se faire en se basant sur le montant dû, l’historique des transactions du client, le type de crédit obtenu, les nouvelles facilités et l’évolution du remboursement. La dite note fera partie intégrante de son profil ou pourrait être obtenue de manière indépendante. 

Le nouveau mécanisme, annoncé dans le Finance Bill pour l’année fiscale 2020-21, est une pratique courante à travers le monde, en particulier dans les pays développés. Le score est la cote de crédit du demandeur. Tout comme la note des agences telles que Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch pour la dette d’un pays ou d’une compagnie, le score donnera une indication précise sur la possibilité de remboursement et le risque de non-paiement d’une facilité financière.

Avec la mise sur pied de cette plateforme, fait-on ressortir, Maurice fera un pas additionnel dans la facilitation des affaires. Déjà, notre juridiction est classée 13e sur 190. Elle est à la première place en Afrique, selon le dernier rapport de la Banque mondiale. Concrétiser ce projet nous aidera à améliorer notre position au cours des prochaines évaluations.