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Financement politique - Rama Sithanen: « Non à l’absence de limite concernant les dons privés »

Chaque samedi, l’équipe de l’émission « Au cœur de l’info » décortique l’actualité de la semaine. Les divers invités apportent, au micro de Nawaz Noorbux et Jugdish Joypaul, un nouvel éclairage aux débats en cours. Nous en reproduisons les extraits saillants. Rama Sithanen, auteur d’une étude sur la réforme électorale, s’interroge sur la décision de garder certains dons (inférieurs à Rs 50 000) anonymes et sur l’absence de limite concernant les dons provenant du secteur privé. Il se dit aussi en faveur d’un cadre légal pour le financement politique. Avant tout, l’ancien ministre des Finances souhaite la mise sur pied d’un comité comprenant le gouvernement et les partis de l’opposition afin de décider des dépenses (électorales, mais aussi générales) qui seront autorisées, ainsi que le montant que l’État devrait allouer aux partis politiques. Ce comité pourrait aussi, selon lui, décider si une limite devrait être imposée aux dépenses d’un parti et des candidats durant une campagne électorale et s’il faudrait accepter tout type de donations privées. « Honnêtement, je ne crois pas qu’une personne donnera beaucoup d’argent à un parti politique sans rien attendre en retour », dit-il, tout en se demandant s’il ne faudrait pas bannir « une certaine forme » de donations privées. Enfin, le comité devrait, selon lui, arriver à un consensus sur une législation qui comprendrait toute la question du financement politique. Et, ajoute Rama Sithanen, une fois un accord trouvé, il faut décider comment allouer le financement aux divers états-majors : « Bizin gete pou ki purpose pe donn sa cash la. Serait-ce uniquement pour les élections ou également entre deux scrutins ? » Rama Sithanen, lui, se prononce pour la seconde option, c’est-à-dire que l’État devrait octroyer une certaine somme aux états-majors politiques sur une base annuelle, afin de couvrir certaines dépenses indispensables, comme la recherche. Néanmoins, il insiste qu’il faut trouver « des solutions qui collent à la réalité mauricienne et aux contextes prévalant à Maurice ». Rama Sithanen est opposé à l’absence de limite concernant les dons du secteur privé et des individus. « Je suis totalement contre, car l’objectif pour établir un cadre légal devant contrôler le financement politique est justement d’empêcher que l’argent n’influence et ne corrompe la politique. Au cas contraire, on retourne à la case départ », dit-il.
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