Actualités

Financement des partis politiques: les dons des entreprises aux législatives 2014

Avec les rapports annuels 2015, se terminant au 31 juin dernier, qui commencent à tomber, voici un prélude de ce que les entreprises du secteur privé ont offert aux partis politiques en 2014. Les rapports annuels se terminant au 30 juin commencent à livrer leurs secrets. De nombreuses entreprises, notamment celles cotées en Bourse, jouent le jeu en rendant leurs rapports annuels accessibles au grand public. D’autres sociétés non cotées n’hésitent pas non plus à jouer le jeu de la transparence, notamment celles engagées dans le secteur financier. Ces rapports annuels 2015, qui couvrent la période des élections générales, permettent d’avoir une idée de l’engagement financier des entreprises privées en politique. C’est en période d’élections générales qu’elles mettent volontiers la main à la poche pour financer les partis politiques. En attendant la nouvelle législation annoncée par le gouvernement pour régir les political donations, voyons les montants offerts par quelques grosses entreprises qui ont publié leurs rapports annuels. Le conglomérat Rogers a terminé l’exercice financier 2015, au 30 juin, avec un chiffre d’affaires dépassant pour la première fois la barre des Rs 7 milliards. Il a ainsi offert Rs 7 millions en political donations. Le groupe sucrier Terra a offert 5,9 millions pour l’exercice financier 2014 se terminant au 31 décembre. En 2010 déjà, la société avait déboursé Rs 3,5 millions. Son CEO en partance, Cyril Mayer, est l’un de ceux qui ne se cachent pas de cette politique souvent décriée. Se prononçant publiquement sur les bienfaits du financement des partis politiques, il déclare : « Financer les partis politiques est une bonne chose. Cela contribue à la démocratie. Nous le faisons à l’égard des divers partis. Une campagne électorale coûte cher. Il est donc normal que l’on y contribue… »  

Rapport annuel avec mot de passe

  Hélas, toutes les entreprises ne rendent pas leurs rapports annuels accessibles au grand public. Certaines, ou plutôt une en particulier, a trouvé un moyen de limiter l’accès à son rapport annuel sur son site web. Cela en le protégeant par un mot de passe. Cette entreprise avait offert Rs 2 millions aux partis politiques en 2013. D’autres compagnies, elles, préfèrent ne plus mettre leurs comptes en ligne. Omnicane, un autre groupe sucrier, engagé dans l’une des Smart Cities du pays, a lui émis un chèque de Rs 4 millions en 2014 pour le financement des partis politiques. Pour les élections de 2010, Omnicane avait offert la somme de Rs 4 millions. Son CEO Jacques d’Unienville, s’exprimant avant les élections générales de décembre dernier, devait affirmer : « Nous n’avons rien à cacher. Le problème se serait posé si nous n’avions pas inclus ces dépenses dans nos livres de comptes. C’est clair et net… » Harel Mallac, dont l’exercice financier 2014 s’est terminé au 31 décembre dernier, a offert Rs 1,5 million. Harel Mallac s’est voulu plus transparent en dévoilant le nombre des bénéficiaires, soit six partis. Une fois n’est pas coutume, les banques commerciales se sont également prises au jeu. Le groupe bancaire AfrAsia  a offert Rs 2,5 millions, alors que l’ABC Banking a donné Rs 300 000. Le Mauritius Commercial Bank Group a lui aussi rendu public son rapport annuel. Il a, quant à lui, perpétué sa tradition de ne rien offrir aux partis politiques. [lptw_table id="6730" style="default"]
Publicité
Related Article
 

Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !