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Finance mondiale: Maurice prêt pour l’abolition des traités fiscaux

Le secteur des services financiers est-il à risques avec les changements fiscaux à venir sur le plan mondial ? Pour le ministre de tutelle, le pays s'y est déjà préparé pour s'assurer que la plateforme financière mauricienne s'aligne sur ces modifications majeures et en bénéficie pleinement. « Nous avons été prévoyants. Nous avons expliqué pourquoi nous devons revoir le traité (de non double imposition fiscale) avec l'Inde, qui serait bénéfique pour Maurice en termes de nouvelle vision à mettre en place », a affirmé le ministre des Services financiers, Roshi Bhadain, dans un entretien accordé à Radio Plus dimanche 11 octobre. « 'En même temps, nous apportons plus de transparence et de substance qui sera bénéfique à l'économie sur les moyen et long termes. » Réunis à Lima, capitale du Pérou, les ministres des Finances des 20 principales économies mondiales ont approuvé un plan d'action pour un régime fiscal transparent dans le monde. À travers le projet de Base Erosion and Profit Shifting (BEPS), il est question de mettre un frein à l'évasion fiscale. Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), les pertes en revenus pour les gouvernements peuvent atteindre 240 milliards de dollars tous les ans. Dans le contexte mauricien, ce sont les traités de non double imposition fiscale avec des pays comme l'Inde et l'Afrique du Sud, qui pourraient devenir caducs. Maurice est le principal conduit d'investissement étranger direct vers la Grande Péninsule. Le traité entre les deux pays a fait l’objet de discussions et de négociations ardues afin que Maurice préserve ses actifs. « Beaucoup d'aspects ont été négociés avec l'Inde pour préserver les investissements du secteur à Maurice. Comme l'Inde l'a dit, elle ne prendra aucune mesure pour porter préjudice aux intérêts de Maurice en tant que centre financier », a expliqué le ministre des Services financiers. [blockquote]«Nous sommes en train d'apporter d'autres activités, en termes de front office operations, pour créer de l'emploi à Maurice.»[/blockquote] La juridiction financière mauricienne a été pointée du doigt en tant que paradis fiscal. Les articles dans la presse internationale, les rapports de l'Union européenne, notre principal partenaire économique, ont contribué à amplifier ce point de vue. Avec tant de changements à venir, une action concertée est nécessaire afin que l'intérêt de tous les opérateurs soit sauvegardé. « Le message est clair. J'ai toujours cru dans une approche participative avec tous les opérateurs du secteur. C'est la raison pour laquelle j'ai réactivé le Financial Services Consultative Council où tout le monde se réunit pour un brainstorming afin de trouver des solutions ensemble. Nous nous sommes déjà rencontrés à trois ou quatre reprises. Nous nous rencontrerons vers la fin de cette semaine », a conclu le ministre des Services financiers.
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