Les amendements apportés par le Finance Bill doivent exclure la Gambling Regulatory Authority (GRA) Act et la Public Debt Management Act (PDMA). C’est ce qu’a réclamé Xavier-Luc Duval. Ces lois doivent être débattues séparément, dit-il, vu leur importance. Il a aussi critiqué le « pouvoir accru » mis entre les mains de Raouf Gulbul.
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«Ces amendements sont inacceptables », devait déclarer Xavier-Luc Duval, faisant allusion aux réformes qui seront apportées à la GRA Act. Il a demandé que ces amendements soient inclus dans des textes séparés pour que les parlementaires aient le temps d’en débattre. Le leader de l’opposition a été très critique, soutenant que le conseil d’administration de la GRA ne possède pas l’expertise requise pour contester et revoir les décisions du Mauritius Turf Club (MTC). Il s’est dit choqué que les recommandations de la Commission d’enquête sur les courses hippiques n’aient pas été le moteur des amendements. « Le Premier ministre devra dire qui est derrière ces amendements et pourquoi les 36 recommandations des rapports intérimaire et final de la commission d’enquête ne sont pas pris en considération. » Le leader du Parti Mauricien social-démocrate (PMSD) a souligné que l’un des rapports a disparu à deux reprises sans qu’il n’y ait une enquête policière.
Xavier-Luc Duval a expliqué que ces rapports mentionnaient que la GRA ne possède pas l’effectif, l’expertise et les ressources nécessaires pour bien fonctionner. Il a ajouté que le rapport fait mention de manque de leadership et de l’ingérence politique au sein de la GRA. D’ailleurs, il a exprimé des réserves quant aux pouvoirs qui seront placés entre les mains de la GRA et de son président, Raouf Gulbul. Il a rappelé que ce dernier est sous le coup d’allégations devant la Commission d’enquête sur la drogue. « La GRA qui n’a pas d’expérience des courses hippiques pourra révoquer la décision de la MTC. » Il a souligné que ces amendements visent surtout à réduire le pouvoir du numéro un de la MTC, Mukesh Balgobin. « Cette même personne a eu des différends avec la compagnie SMS Pariaz », a affirmé Xavier-Luc Duval. Il rappelle aussi que la GRA avait donné gain de cause à la compagnie, dans le litige qui l’opposait au MTC.
Au sujet de la PDMA, le leader de l’opposition n’a pas caché son inquiétude. Il a fait ressortir qu’une clause souligne que la dette publique ne devra pas dépasser 60 % du Produit intérieur brut (PIB) en 2021. Or, cette clause est un règlement et n’est pas incluse dans la loi. Elle peut donc être modifiée sans passer par un vote. « Cela a été fait intelligemment, mais pas aussi intelligemment que ça. »
Xavier-Luc Duval a aussi souligné que les amendements placent la limite légale de la dette publique à 65 % du PIB alors que le pays est à 66,1 %. « Avant même que la loi n’entre en vigueur, nous sommes dans l’illégalité. »
Le leader de l’opposition s’est aussi arrêté aux amendements concernant la Bank of Mauritius (BOM) Act, la Mauritius Revenue Authority (MRA) Act et le Code of Corporate. Il s’est montré très critique envers les amendements qui permettront à la BoM d’investir librement dans des devises. « La BoM doit s’assurer que nos réserves soient en sécurité et non pas les investir. »
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