Les funérailles d’Israël Lisette, 20 ans, se sont tenues dans l’après-midi du samedi 27 juillet au cimetière de Bois-Marchand. Le jeune homme a été retrouvé sans vie dans la soirée du jeudi 25 juillet, gisant sur le bord de l’autoroute à hauteur de Bois-Rouge. La police soupçonne qu’il aurait été abandonné sur les lieux par ses amis motards qui participaient à un rallye illégal. Des images des caméras du dispositif Safe City ont été récupérées dans le cadre de l’enquête.
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Au domicile des Lisette à Route Abattoir, samedi à la mi-journée, on s’activait aux préparatifs des funérailles. Plusieurs proches et amis du défunt se sont rendus sur place pour rendre un dernier hommage au jeune père de famille. On indique qu’Israël a été arraché à la vie à cause de sa passion pour la moto. « Depi bien zenn li kontan mont motosiklet. Li pa ti ankor ena laz tir Learner li ti pe monte », raconte Kimberly, sa sœur.
Son frère, dit-elle, avait des projets pour construire l’avenir de sa famille. Israël chérissait le rêve de bâtir une maison pour son épouse et ses deux enfants, des filles âgées de deux et quatre ans, issues de son mariage il y a quelques années. Il avait d’ailleurs fait l’acquisition d’un bateau de pêche. « Zedi gramatin li ti aste bato lapes. Li dir li pou al travay lor la pou lapes ek so bann kamarad. » Nul n’avait envisagé un tel drame.
Selon Kimberly, la famille est toujours dans le flou concernant les circonstances du décès d’Israël. « Nou anvi konn laverite. Eski finn tape mem ou lezot kitsoz inn arive ? Lor plas-la, pa ti ena okenn moto kraze », avance-t-elle. D’autres proches se demandent, eux, si le corps d’Israël n’aurait pas été déposé à cet endroit après le décès. « Nou pa pe kone, nou pe pans tou kitsoz », soupirent-ils.
Israël avait une bande d’amis, dont certains issus du même quartier à Roche-Bois. Mais depuis le drame jeudi soir, Kimberly déplore que plusieurs parmi ceux qui auraient participé à ce « rallye de moto » ne donnent plus signe de vie. D’habitude, ils se rencontraient souvent en bande dans le quartier. « La zordi zot tou pe kasiet, pa tann zot, pa trouv zot. » Ils devraient être interpellés par la police aux fins de l’enquête policière.
Kimberly est attristée en se remémorant une conversation avec Israël, la veille de son décès. « Lavey mo ti koz ek li. Monn dir li fer la priyer si li ena problem. » Elle partage avoir aussi évoqué l’anniversaire de leur maman. Frère et sœur voulaient organiser une fête pour leur mère qui vit à Chebel. Étant issus d’une fratrie de cinq enfants, ils voulaient réunir tout le monde pour cet événement. « Saem bann dernie parol mo finn koze ek Israël », lâche-t-elle.
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