Depuis le vendredi 1er juillet, les produits de base ne sont plus subventionnés. Et les importateurs et les distributeurs n’ont pas tardé à revoir leurs prix à la hausse par rapport aux nouveaux « markup » imposés par l’État. Rs
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54 à Rs 70
C’est la fourchette d’augmentation sur le kilo de lait en poudre. À titre d’exemple, un sachet de Red Cow d’un kilo passe de Rs 224 (prix subventionné) à Rs 278,88 (prix contrôlé). La hausse des prix s’applique également à d’autres produits de base. Il y a l’huile comestible, les boîtes de conserve et les grains secs, entre autres. Cependant, tous les prix ne sont pas encore affichés. Certains fournisseurs travaillent sur les prix qui devraient être en vigueur dans les jours à venir. Cette nouvelle flambée des prix pèsera lourd sur le budget des consommateurs qui font déjà face à une baisse de pouvoir d’achat.
Suttyhudeo Tengur, président de l’Association pour la Protection de l’Environnement et des Consommateurs (APEC), espère que ces augmentations ne seront pas généralisées, car elles toucheront qu’une certaine partie des denrées de base. « Le ministère des prix devra veiller au grain pour que les commerçants ne commettent pas des abus », avance-t-il. Selon lui, les subventions sur les produits de base auraient dû être maintenues.
« Si le gouvernement a trouvé les moyens de mettre plusieurs milliards de roupies à la disposition des multinationales – donc le gros capital -, je pense qu’il aurait pu faire un petit effort pour soutenir ceux au bas de l’échelle pour encore une année en attendant des jours meilleurs. » Pour lui, la somme de Rs 1 000 accordée aux salariés touchant moins de Rs 50 000 va s’évaporer avec d’autres hausses.
Témoignages des consommateurs
Assenbee Shakun, 54 ans : «Le gouvernement pourrait nous donner des bons d’achat»
Assenbee Shakun, une veuve, gagne difficilement sa vie en faisant de la couture. « Depuis vendredi, je vois que les prix des produits ont flambé et cette hausse additionnelle va peser très lourd. Je vais devoir puiser de mes épargnes, car je fais déjà attention à ce que j’achète », confie-t-elle. Elle ne fait pas de dépense inutile. « Le gouvernement pourrait donner des bons d’achat aux personnes qui sont au bas de l’échelle pour certains produits de base », propose-t-elle.
Steven Narayana Pillai, 32 ans : «Je vais dépenser moins sur les produits de luxe»
La fin des subventions sur les produits de base est un nouveau coup de massue sur le budget de Steven Narayana Pillai. Cet enseignant à l’université explique qu’il va devoir trouver une formule pour assurer un équilibre à la fin de chaque mois. « Par exemple, je vais dépenser moins sur les produits de luxe pour pouvoir acheter plus de produits de base. Je pense qu’il y a une solution à tous les problèmes », dit-il.
Manisha Dillum, 30 ans : «Un débalancement sur notre budget et aussi sur notre vie»
Pour Manisha Dillum depuis que le prix de l’essence a pris de l’ascenseur, sa façon de vivre a changé. « Nous faisons déjà face à une baisse de pouvoir d’achat. Maintenant, la fin des subventions sur les produits de base vient aggraver la situation. C’est un nouveau un débalancement dans notre budget et dans notre vie », déplore-t-elle. Elle va réfléchir deux fois avant de dépenser la moindre de roupie. « Je suis une mère et je vais restreindre certaines dépenses pour pouvoir donner à mon bébé les produits nécessaires. »
Auparavant son époux et elle pouvaient se permettre de faire des sorties en famille, avec des amis et collègues. « Maintenant il faut faire des choix parce qu’il ne reste presque rien dans nos poches à la fin du mois. Nos salaires ne sont pas suffisants pour financer nos dépenses mensuelles », confie-t-elle.
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