Fièvre : la dengue progresse rapidement à Vallée-des-Prêtres

Trois nouveaux cas de dengue viennent d’être enregistrés à Vallée-des-Prêtres. Cela porte à 12 le nombre de cas recensés à cet endroit. Le ministère de la Santé dit suivre la situation de près. Il a entamé un exercice de fumigation d’envergure dans toute la région et les localités avoisinantes afin d’empêcher la propagation de la maladie.

Les habitants de Vallée-des-Prêtres ont vécu un 12 mars bien particulier. Pendant toute la journée, ils ont reçu la visite d’officiers du bureau sanitaire du ministère de la Santé et de Health Surveillance Officers. Ces derniers étaient chargés de faire un inventaire des personnes présentant les symptômes de la dengue (fièvre, courbatures, etc). La plupart des 12 habitants touchés par la dengue vivent à proximité les unes des autres. C’est ce que confirme le Dr Vasantrao Gujadhur, Director of Health Services et responsable de la Communicable Diseases Control Unit (CDCU).

Ces nouveaux cas portent à 17 le nombre total enregistré à Maurice depuis le début de l’année. Le Dr Vasantrao Gujadhur affirme que tout a été mis en œuvre pour contenir la maladie. « Le risque qu’elle se propage dans d’autres régions existe, car le virus est présent, tout comme le moustique responsable de la transmission de la dengue, l’Aedes albopictus. » Sans compter le fait, dit-il, que la population est mobile. La maladie peut donc aisément se répandre d’une région à une autre.

D’où l’exercice de fumigation entamé en début de soirée mardi aux quatre coins de Vallée-des-Prêtres. Cette opération d’envergure a été menée par la Special Mobile Force, le ministère de l’Agriculture et celui de l’Environnement. Des pamphlets contenant des informations sur les maladies transmises par les moustiques (chikungunya, dengue et zika), leurs symptômes et les moyens de se protéger, ont aussi été distribués. Des équipes sont passées de maison en maison afin de vérifier s’il n’y avait pas d’accumulation d’eau dans les cours ou sur les toits.

Une enquête a été ouverte. Les liens entre les différents cas ont été établis afin de remonter au lieu où la maladie a débuté. « Nous menons cet exercice pour repérer d’autres cas éventuels de dengue. Si une personne montre des signes de fièvre, nous lui faisons faire un test rapide. Si le test est positif, nous l’hospitalisons », explique le Dr Gujadhur. Un deuxième test est fait en laboratoire pour confirmer le diagnostic.