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Fières d’être des mamans frontliners !

Elles sont sur tous les fronts, depuis que le virus de la Covid 19 a touché notre île. Infirmières, policières, employées de supermarché, ces mamans ne reculent devant rien pour accomplir leur travail. Pamela Paupoo, Diveeyantee Valayoodun et Shirley Bapomme sont parmi celles qui ont risqué leur vie pour le bien-être des autres.  

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Pamela Paupoo, infirmière a hôpital ENT : « Je dois toujours préparer ma fille quand je quitte la maison au cas où je ne rentre pas » 

Pamela Paupoo

Mère d’une ado de 13 ans, Pamela Paupoo est parmi les  infirmières qui procurent les soins aux patients atteints du Covid-19, à l’hôpital ENT. Elle ne sera pas avec sa fille en ce jour de la fête des mères. Depuis le 29 mars, elle travaille sept jours d’affilée à l’hôpital et, par la suite, elle rejoint un centre de quarantaine pendant 14 jours. Elle a repris le travail mercredi dernier. 

« Quand je sors de la maison ce n’est qu’après 21 jours que je rentre chez moi. C’est très difficile car ma fille me manque énormément. Chaque fois que je pars travailler, ma fille pleure en me disant « Pourquoi toi ? Pena lot dimoun mama ». Je dois toujours la préparer quand je pars de la maison au cas où je ne rentre pas. À chaque fois, je sors de chez moi le cœur gros et la peur est là», confie Pamela Paupoo, qui bénéfice du soutien de sa mère pendant son absence. 

En effet, travailler directement avec les patients atteints de la Covid 19, comporte de gros risques si les mesures de précautions strictes ne sont pas respectées. Pendant les sept jours où elle travaille, elle ne quitte pas l’enceinte de l'établissement de Vacoas. D’ailleurs pendant cette semaine, elle dort à l’hôpital et travail selon un système de shift, soit un jour sur deux. À la difficulté de trouver le sommeil loin de sa petite famille, s’ajoute la crainte d’être infectée. 

« C’est un gros stress quand il faut enlever nos combinaisons de protection. Il fait vraiment très chaud en dessous de l'équipement de protection individuel (EPI). On a tellement hâte de l’enlever qu’on risque de s’infecter. La façon dont nous l’enlevons détermine notre sort. Il y a une technique à  respecter pour que cela ne touche aucune partie non protégée de notre corps », précise l’infirmière.

Toutefois, la crainte, la fatigue, la peur s’envolent quand les patients sortent guéris. « Quand les patients quittent l’hôpital guéris, c’est une joie incroyable. C'est ce qui me motive. On se dit qu’on ne fait pas tout cela pour rien. On prend des risques certes, mais c’est pour le bien des autres », laisse échapper notre interlocutrice.  

Diveeyantee Valayoodun, policière : « J’ai fait un serment de servir le peuple et je l’ai fait de tout mon cœur » 

Diveeyantee Valayoodun

Habitant Mare d’Albert, Diveeyantee Valayoodun est maman de deux filles de neuf et trois ans. Cette policière qui travaille au poste de Plaine-Magnien, n’a pas chômé pendant le confinement.

« J’ai fait des contrôles routiers, j'ai été déployée aux abords des supermarchés et aussi au poste de police. C’était très dur au début car le risque d’être infecté était omniprésent. Mais j’ai fait un serment de servir le peuple et je l’ai fait de tout mon cœur », explique Diveeyantee Valayoodun qui a rejoint la force en 2014. 

Pour éviter toute infection avec sa famille, Diveeyantee prend toutes les précautions nécessaires avant de rentrer chez elle. 

« Ce n’est pas une situation facile. Il faut réellement observer toutes les mesures pour se protéger et protéger sa famille. La crainte que je puisse contracter le virus et le refiler à mes proches me hante. Mais je prends toutes les précautions pour éviter cela », confie Diveeyantee Valayoodun.

Si sa petite fille de trois ans ne comprend pas vraiment les risques toutefois, Diveeyantee doit rassurer sa cadette de neuf ans, surtout que   Diveeyantee Valayoodun travaille 6 jours en rotation et le septième elle est en mode 'stand by'.

« Le métier est comme cela, on n’a pas le choix. Mon époux me soutient mais je fais en sorte de tout préparer avant de quitter la maison », confie Diveeyantee.

Shirley Bapomme, employée de supermarché : «  Je suis fière d’avoir été sur le front pour servir la population »

Shirley Bapomme

Shirley Bapomme a également été aux premières lignes pendant le confinement. Pour cette 'Acting Manager' au supermarché Winners de Port-louis et mère de deux enfants, avoir été une 'maman frontliner' est un honneur.

« Je suis heureuse d’avoir accompli mon travail en toute sécurité. Je suis fière d’avoir été sur le front pour servir la population. Quand vous aimez votre travail, vous surmontez toutes les peurs et les craintes », déclare-t-elle. 

En effet, Shirley Bapomme était dans le supermarché pour organiser, mettre en place les procédures sanitaires, veiller à ce que tout se passe correctement.

« J’étais sur le terrain car il fallait que les clients respectent les mesures sanitaires en place. Au tout début, il y avait une crainte d’attraper le virus mais la compagnie a si bien respecté toutes les consignes qu’on se sentait en sécurité. Le travail s’est fait tout naturellement », confie  Shirley Bapomme 

Mais en tant que maman, Shirley Bapomme est bien consciente que les risques sont là. 

« Je fais de mon mieux pour éviter que cela arrive. Désinfection, distanciation sociale, masque…je suis tout à la lettre », indique Shirley Bapomme qui précise être épaulée par son époux et ses enfants :

« Ceux-ci sont âgés de 18 et 25 ans et comprennent parfaitement la situation. Ils me soutiennent et mon mari fait de même », indique Shirley Bapomme.

 

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