Fêtes de fin d’année : Quand Maurice s’invite à la table des expatriés
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Defimedia.info
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Pour les Mauriciens établis aux quatre coins du globe, la période des fêtes est souvent synonyme de nostalgie. Entre plats typiques improvisés et écoute des radios locales en ligne, voyage auprès de ces compatriotes qui célèbrent Maurice, même à des milliers de kilomètres.
Daniel Lebeau, installé à Valenton en France depuis 48 ans, s’apprête à vivre une Saint-Sylvestre placée sous le signe de la sobriété et du souvenir. Cette année, pas de grande réception pour ce Mauricien : il passera la soirée tranquillement chez lui, en compagnie de son épouse.
« Nous allons rester au calme à la maison. La santé de ma mère n’étant pas au beau fixe, je n’ai pas vraiment le cœur à la fête. Nous resterons donc à l’écoute de Radio Plus ; cela nous donnera l’impression d’être à Maurice », confie-t-il avec émotion.
Outre les préoccupations familiales, la météo hivernale de l’Hexagone pèse également sur son moral. Daniel Lebeau concède que le froid glacial qui règne actuellement n’incite guère aux sorties nocturnes.
« Il fait très froid et l’envie de sortir n’est pas là. Cela n’a rien à voir avec l’ambiance qui règne à Maurice en cette période. Je m’y suis habitué avec les années, mais je dois dire que l’île me manque énormément pendant les fêtes. Je garde des souvenirs merveilleux de cette atmosphère unique », ajoute notre interlocuteur.
Toutefois, le passage à la nouvelle année ne se fera pas sans une touche de convivialité familiale. Le 1er janvier, Daniel Lebeau retrouvera sa fille, son gendre et ses trois petits-enfants pour un déjeuner traditionnel.
Au menu, les saveurs de son pays natal seront à l’honneur pour célébrer ce premier jour de 2026 : « Je vais leur préparer un fricassé de lentilles accompagné d’un rougaille de lardons. C’est mon plat fétiche, celui que je prépare à chaque grande occasion. Ce plat typique est pour moi un véritable voyage culinaire qui me rapproche instantanément de mon île », conclut-il.
C’est dans l’effervescence d’un bal mauricien que la célèbre TikTokeuse Simmi Bhoyroo (plus connue sous le nom de Sim Sim) s’apprête à célébrer la Saint-Sylvestre. Installée à Streatham, en Angleterre, depuis 23 ans, elle a choisi de renouer avec ses racines pour clore l’année en beauté.
« L’année dernière, nous avons participé à un bal mauricien et nous avons passé un moment fantastique. C’est l’occasion idéale de rencontrer des compatriotes, de déguster nos plats typiques et de vibrer au son de notre musique. Nous avons tellement adoré que nous réitérons l’expérience ! » confie Sim Sim.
Bien entourée par sa petite famille et ses deux sœurs résidant également au Royaume-Uni, l’influenceuse vit ces périodes de fêtes avec sérénité, malgré la rigueur du climat britannique. « Je me suis habituée au froid et, avec la présence de ma famille ici, c’est beaucoup moins dur.
Nous passons de merveilleux moments ensemble. Mais mon île Maurice me manque », explique-t-elle.
Pourtant, une tradition bien précise de son île natale lui manque cruellement : l’ambiance sonore du passage à la nouvelle année. « Petar kouma dan Moris, pena ayer sa ! » s’exclame-t-elle avec cette touche d’humour qui la caractérise. Elle souligne que l’atmosphère à Maurice reste radicalement différente de celle de l’Angleterre.
Après l’agitation du réveillon, le 1er janvier sera placé sous le signe de la détente pour la créatrice de contenu. « Ce sera une journée de repos. Nous irons sans doute manger quelque part tranquillement pour bien commencer l’année », conclut Simmi.
Installé à Ottawa, au Canada, depuis neuf ans, Laurent de Casanove s’apprête à vivre des fêtes de fin d’année mémorables. Sa plus grande joie ? Accueillir ses parents, qui ont fait le long déplacement depuis Maurice pour passer un mois à ses côtés.
« Mes parents sont arrivés peu avant Noël. Je suis tellement heureux de pouvoir passer du temps avec eux. Nous en profitons au maximum, notamment en cuisinant de bons petits plats mauriciens. Pour Noël, nous étions chez ma tante à Toronto, et pour la Saint-Sylvestre, nous mettons le cap sur Vancouver », confie Laurent.
Pourtant, ayant célébré les fêtes de fin d’année 2024 sous le soleil des tropiques, le jeune homme ne peut s’empêcher de ressentir une pointe de nostalgie, surtout face à la rigueur de l’hiver canadien. « Il fait très froid ici. Je repense aux fêtes de l’année dernière, à l’ambiance unique, au goût du dholl puri et du alouda bien frais. La chaleur et la ferveur mauriciennes me manquent énormément. Bien que je me sois habitué au ‘Noël blanc’ – qui est magnifique à voir – l’atmosphère à Maurice reste incomparable. »
Pour pallier ce manque et retrouver un peu de son île, Laurent peut compter sur ses parents qui s’activent en cuisine. Gâteaux piments, bajias et briani sont au menu, malgré les défis logistiques. « Nous n’avons pas toujours exactement les mêmes ingrédients qu’à Maurice, mais mes parents font des miracles. Je me console et je retrouve le sourire avec ces saveurs qui me rappellent d’où je viens », conclut-il.