Fêtes de fin d’année à l’hôpital: entre bobos et cadeaux

25 décembre au matin. Moment magique pour les enfants. La première chose que font la plupart d’entre eux : se ruer vers le sapin pour découvrir ce que le Père Noël y a déposé la veille.Mais dans certaines maisons, les éclats de voix ne se feront pas entendre. Cela en raison de l’absence d’un des petits, admis à l’hôpital pour des petits bobos. Ces enfants se rattraperont à coup sûr à leur retour à la maison. Nous avons rencontré trois d’entre eux. Jason a passé la Noël dans un établissement hospitalier. Pour sa mère Vanessa, ce sont des moments pénibles. « Ce n’est pas comme à la maison. Le mood n’est plus le même. Son absence nous pèse. Je lui ai acheté ses cadeaux et les lui remettrai une fois qu’il sera rentré. » Quant au principal concerné, ce sont ses frères qui lui manquent le plus. « Mo anvi retourn lakaz pu zwe ek zot », avoue le petit. Émilie, elle, est inquiète. Pour elle, un Noël sans sa sœur Sheryle « est moche ». Sa tristesse est palpable. « Nous ne sommes qu’à deux. Ma petite sœur me manque terriblement et les fêtes sans elle ne veulent rien dire. Elle est d’une bonne humeur contagieuse et sa joie de vivre est exceptionnelle », dit-elle. Ashfaq (photo) a 11 ans. Il est à l’hôpital depuis quelques jours avec les jambes plâtrées. Il était à moto avec son frère quand ils se sont fait renverser. Pour lui, passer Noël loin de la maison ne change pas grand-chose à ses habitudes. Seul chose qui l’agace : il ne pourra s’adonner à ses activités préférées, qui sont le vélo et le foot. Et cela pendant un bon bout de temps. « La maison sans mes fils est toute triste. J’attends leur rétablissement avec impatience », dit Naaz. Comme ces enfants, plusieurs ont passé la Noël dans des établissements hospitaliers. Si certains se rattraperont à leur retour à la maison pour profiter de leurs cadeaux et des moments de joie lors du réveillon de la St-Sylvestre, d’autres attendront l’année prochaine pour un Noël plus magique... Karina BHOOBUN